Face aux bruits inhérents à la circulation automobile, qui font de la capitale une ville très bruyante, le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a préconisé d'utiliser des murs antibruits pour l'ensemble des projets initiés par son département. Le ministre a indiqué au cours d'une visite d'inspection qui l'a conduit sur le tracé de la 2e rocade sud d'Alger que "cette initiative est une première pour le secteur et ce, dans le souci de respecter l'environnement" chose qui semble être une sérieuse préoccupation pour le premier responsable du secteur qui a ajouté que "c'est une action pilote qui doit impliquer tous les spécialistes du secteur. Nous allons la tester dans un premier temps et la généraliser par la suite à travers le territoire national et cela sans pour autant négliger le volet esthétique de ces murs". Dans cette même optique, le ministre a annoncé la tenue en décembre d'un séminaire international sur l'utilisation des murs antibruits au niveau des projets relevant du secteur des travaux publics. M. Amar Ghoul qui s'est rendu sur le terrain pour s'enquérir de l'état d'avancement des travaux de réalisation de la 2e rocade Sud, a affirmé que son département ministériel a pris toutes les mesures pour que la deuxième rocade d'Alger soit "impérativement achevée au mois de juillet 2008". Rappelons, à cet effet que les travaux de réalisation de cette infrastructure routière ont démarré en août 2006. Le ministre a également ajouté que son département ministériel a pris la décision, à travers un texte réglementaire, de baliser le couloir de la 2e rocade pour que celui-ci ne devienne pas un couloir urbain. Il a d'ailleurs appelé les responsables du groupement ENGOA, OHL, TEIXEIRA qui chapeaute le projet d'ouvrir le couloir de la rocade au plus tard le 15 mai. Et par la même occasion, le ministre a appelé les responsables de lever toutes les contraintes liées essentiellement aux déplacements des riverains, étant donné que le département de M. Amar Ghoul a interdit l'existence de toute habitation aux abords des routes et autoroutes. La deuxième rocade d'Alger qui concerne non seulement la capitale mais aussi une bonne partie des wilayas de Tipasa, Blida, et Boumerdès, permettra le délestage de l'actuelle rocade Ben Aknoun-Dar El-Beida qui connaît des embouteillages interminables. Cependant, une fois réalisée cette rocade permettra de faire basculer jusqu'à 65 % du trafic actuel de la rocade Ben Aknoun-Dar El Beida vers elle. De plus, le ministre a souligné que 25 kilomètres du tronçon Birtouta vers l'échangeur de Khemis El-Khenchna seront réalisés en trois voies et seront intégrés dans l'autoroute Est-Ouest. Toutefois, M. Ghoul qui s'est informé sur la consistance du projet de réalisation du tronçon qui traverse la wilaya de Blida sur une longueur de 8 km, a indiqué que cette deuxième rocade sera accompagnée et meublée par des aires de services et des aires annexes qui seront inscrites dans le cadre d'un cahier des charges bien précis. Pour ce qui est du tronçon qui passera par Blida, il est à noter qu'il reste sept pylônes à déplacer ainsi qu'un haouch réunissant une quarantaine de familles. La rocade sud d'Alger reliera donc la commune de Zéralda au niveau de l'échangeur de l'Asrout en passant par la nouvelle ville de Sidi Abdellah, Souidania, Douéra, Bentalha, Hamadi, Meftah, jusqu'à la commune de Bourehoune dans la wilaya de Boumerdes sur une longueur totale de 61 kilomètres. Le coût du projet est estimé à 39 milliards de dinars. Les responsables des entreprises chargées de la réalisation du projet ont promis au ministre de mettre les moyens nécessaires pour rattraper le retard. L'un d'eux a d'ailleurs fait savoir au ministre que pour ce qui est des ouvrages d'art, les travaux ont connu une progression de l'ordre de 10 % par rapport à la dernière visite du ministre. Elle sera réalisée en deux fois deux voies, puis élargie à trois voies. Elle comprendra 15 échangeurs dont une liaison directe avec la zone industrielle de Rouiba et probablement une liaison avec la nouvelle ville de Sidi Abdellah ainsi qu'une liaison avec la RN8 pour desservir l'aéroport d'Alger. Elle compte également 62 ouvrages d'art, dont trois viaducs. Le projet a généré pas moins de 1 124 emplois, dont 90% d'ouvriers algériens.