Depuis la dernière visite de sa famille à la prison de Lalalig où il croupit, Benmahamed Mohamed Samir, l'ex-chef de la sûreté de wilaya des renseignements généraux de Annaba, souffre d'une sérieuse maladie cardiaque. C'est la deuxième fois, selon son père Miloud, que son fils est transféré au centre hospitalo-universitaire Ibn Rochd. Selon des sources hospitalières, l'ex-patron des RG a fait deux infarctus du myocarde en un mois. Rappelons que Samir a entamé une grève de la faim dans l'établissement de rééducation de Aïn Khiar, dans la wilaya d'El Tarf, où il était détenu à titre préventif depuis plus d'une année. Il a été transféré le 29 août 2007 au centre de rééducation de Lalalig sur ordre du procureur général près la cour de Annaba. Le 18 août, Mohamed Samir avait reçu la visite d'une délégation composée de magistrats et de cadres du ministère de la Justice où il a mis fin à sa grève après la promesse de transmettre son dossier aux hauts responsables du pays. Selon un communiqué transmis par sa famille et ses avocats à notre rédaction, l'ex-cadre de la direction générale de la Sûreté nationale s'estime être victime d'une grave injustice à l'origine de son incarcération. Un complot, selon lui, monté de toutes pièces par plusieurs membres de sa tutelle qu'il aurait, toujours selon la même source, embarrassés dans plusieurs affaires. Son père Miloud et son frère Kamel crient à tous ceux qui veulent les entendre que « Samir est innocent. Il est victime d'une manigance. Son tort est son intégrité et sa compétence qui gênaient plus d'un véreux. Ce qui lui a valu l'actuelle situation. »