Aujourd'hui s'ouvrira le procès au tribunal de Annaba de l'ex-chef de sûreté de wilaya des renseignements généraux, Mohamed-Samir Benmahamed, et ses trois autres subordonnés dont deux sont en liberté provisoire. Incarcéré depuis le 19 juin 2006, l'accusé aura à répondre, devant Aïssaoui Karima, présidente de la cour, des griefs retenus contre lui. Il s'agit, entre autres, de destruction avec préméditation de documents officiels, d'enrichissement illégal, d'abus de pouvoir et de menaces. Cette affaire, qui a fait couler beaucoup d'encre, promet des révélations fracassantes, d'autant que, selon un communiqué transmis à notre rédaction par la famille de l'accusé et ses avocats, l'ex-cadre de la direction générale de la sûreté nationale, s'estime être victime d'une grave injustice, à l'origine de son incarcération. Un complot qui, selon le même communiqué, serait monté de toutes pièces par des membres de sa tutelle qu'il aurait " embarrassés " dans plusieurs affaires. D'après la même source, M.S. Benmahamed compte mettre à jour plusieurs dépassements dont les auteurs seraient de hauts fonctionnaires de l'Etat. Cet important procès a suscité la curiosité de plusieurs observateurs annabis au fait des scandales qui ont marqué la wilaya durant plusieurs années. Maître Yahia Abdennour, le président de la ligue des droits de l'Homme, serait intéressé par cette affaire. Il a promis, selon la famille de l'accusé, d'y assister. Par ailleurs, Maître Mohamed-Salah Ferrah, un des avocats de la défense, déclare : « Nous sommes optimistes quant au verdict qui ponctuera cette affaire. Aux côtés de mes confrères composant la défense, nous ferons tout notre possible à l'effet d'éclairer la justice sur les faits dont aurait été responsable notre client, d'autant que nous avons entièrement confiance en notre justice, qui s'est montrée à maintes reprises au-dessus de toutes les considérations ».