Une importante fuite de pétrole a été signalée dimanche dernier au PK 65 à hauteur de Bouderbala, une localité située à 45 km au nord de Bouira. Alertées aussitôt après l'éclatement de l'oléoduc 061 qui s'est produit en début de matinée de lundi dernier, les équipes de Sonatrach se relayaient sans relâche sur deux fronts : elles procèdent au colmatage de la partie de l'oléoduc endommagée et en même temps elles travaillent à récupérer la quantité de pétrole échappée dans la nature. Pour le premier groupe chargé des travaux de réparation, nous avons appris hier auprès du directeur des mines que le tronçon endommagé, long de 6 m, a été retiré et le groupe en question se chargeait de le remplacer. Pour le second groupe, la tâche est plus ardue. Il fallait réaliser des bourbiers, sorte de cuvettes, pour récupérer le pétrole qui s'est répandu dans les forages. La fuite est importante, et pour mener à bien cette mission, Sonatrach a dû recourir aux moyens mis à sa disposition par Naftal. Cette société a en effet envoyé 7 camions-citernes d'une capacité de 25 m3 sur les lieux de l'accident. Le pétrole drainé vers ces bourbiers est ensuite pompé par les camions-citernes et les bourbiers, une fois vidés de leur contenu hautement pollué, sont nettoyés à fond avant d'être rebouchés. Toutes ces mesures de dépollution sont dictées par le souci de préserver la nature de tous risques de pollution. Nous apprenons également du même responsable que de « fréquentes fuites de pétrole » sont souvent enregistrées tout le long de l'oléoduc, mais qu'elles sont de moindre importance. Comme celle d'Ahnif hier par exemple.Toutes ces fuites répétées sont dues, selon notre interlocuteur, à l'état de vétusté avancé de la conduite qui passe par la wilaya sur un parcours de 80 km. Un projet qui consiste à remplacer tout le pipeline est en cours de réalisation. Pour éviter le sol trop instable, à l'origine des accidents répétitifs qui se produisent sur l'oléoduc, les initiateurs de ce projet ont pensé à contourner ces zones peu fermes en raison de leur caractère hydraulifère (nappes, barrages...), et ce, en faisant passer l'oléoduc en question par Bir Rabelou...