Ce sont 67 écoles qui se trouvent dans un état de dégradation avancé, et recensées comme étant sinistrées. Selon la fiche technique, établie par les services concernés, leur réhabilitation exige la mobilisation d'une enveloppe de pas moins de 13 milliards. Les priorités sont ciblées et concernent les travaux d'étanchéité, l'équipement en chauffage et les travaux de réaménagement des sanitaires. A la faveur du programme en cours, des efforts sont fournis par les services de l'APC, mais le budget disponible jusqu'à présent (quelque 2,8 milliards seulement) est à l'évidence insuffisant pour couvrir toutes les écoles. Il faut dire qu'un intérêt particulier est allé à l'endroit de l'école depuis les visites effectuées par le wali, et qui ont permis d'établir sur site un constat des plus exhaustifs : les écoles -et cela n'est pas propre à Annaba-sont arrivées à cette situation de désolation après « la démission » de communes qui ont la charge de l'entretien des établissements, souvent faute d'argent, comme c'est le cas des communes rurales sans ressources, mais aussi par le fait du laxisme des élus qui ont sacrifié la gestion des affaires de la collectivité sur l'autel d'intérêts partisans. Cette dynamique nouvelle concerne aussi l'éclairage public et les routes, dont la rénovation et l'extension des réseaux respectifs mobilisent quelque 7,5 milliards.