Si l'on sait déjà que l'ambiance au FLN n'est pas au beau fixe, en revanche, le clou a été enfoncé, cette fois, par une absence de trait de génie prouvée dans le mode devant présider à la confection des listes ! Djelfa. De notre correspondant Malgré l'élimination d'une poignée de candidats contestés par la base et quelques modifications notables, faut-il le préciser, apportées au classement sur les listes proposées par la commission de candidatures du FLN à Djelfa, la pression exercée sur la commission des recours à Alger par une base militante toujours irritée semble néanmoins inaltérée. Avant-hier, après la prière surérogatoire, une huitaine de kasmas se sont donné rendez-vous au siège de la mouhafadha débarrassé des débris du saccage de mercredi dernier, pour brandir à nouveau la menace de l'escalade. « Les instructions de Belkhadem n'ont pas été respectées, entre autres, la non-association des 3 militants à la sélection des candidats et la cellule de base (kasma) est devenue un simple faire-valoir », nous a déclaré B. M. pourtant classé parmi les 10 premiers de la liste APC de Djelfa, donc probablement éligible ! Il ne s'agit pas de mon cas mais bien plus de l'avenir du FLN dans notre wilaya, a rétorqué notre interlocuteur. Le mal serait-il plus profond ? En tout cas, la contestation fuse de toutes parts et le péril d'un retrait de bon nombre de candidats mal classés se précise. Désormais, le FLN se trouve coupé en trois : d'abord, ceux qui ont préféré lever les voiles pour rejoindre d'autres formations politiques engagées, tels le FFS, le RCD, le FNA et le PT. Ensuite, ceux qui ont choisi de rester pour continuer le combat contre ce qu'ils ont qualifié de tentative de mise au tombeau du FLN, bien qu'eux-mêmes ne semblent pas convaincus d'y arriver face au « terrible rouleau compresseur de la médiocrité ». Et enfin, ceux qui composent la base militante, autrement dit, la cheville ouvrière du parti lors des campagnes électorales et qui promettent de faire barrage aux listes de leur propre parti le 29 novembre ! Voilà en substance les risques qu'encourt le FLN en ayant poussé l'absurde jusqu'à permettre à plus de la moitié des membres de la commission de candidatures, eux-mêmes candidats, d'officier dans cette opération à haut risque. Ce faisant, l'ex-parti unique qui vient de prouver sans conteste qu'il ne possède pas de politique d'engineering électoral, signerait ainsi son arrêt d'extinction à Djelfa. A noter que les membres de ladite commission ne sont pas allés avec le dos de la cuillère. « Ils se sont emparés des premières places en compagnie de colistiers favorablement choisis », s'accordent à dire beaucoup d'entre les mécontents. En effet, cette configuration antinomique contredit de façon patente l'instruction de Belkhadem laquelle exclut de facto de la commission tout militant se portant candidat ! Résultat : le plus gros du travail est jugé précaire et l'on maintient toujours que les listes sont non « commercialisables » électoralement.