Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, a présenté, jeudi dernier, un plan intégré des actions qu'il compte mener à la tête du méga ministère dont il a hérité. Au président de la République qui l'a auditionné, M. Rahmani a développé sa vision de développement avec comme substrat le secteur du tourisme. Comme pour l'aménagement du territoire, dont il avait déjà tracé la stratégie, le ministre a soumis au président un « schéma directeur d'aménagement touristique ». Un programme ambitieux qui vise à terme à réhabiliter, voire à réinventer, la « destination Algérie » que les années noires du terrorisme ont éclaboussée. Mieux encore, M. Rahmani entend positionner l'Algérie au niveau des marchés internationaux des voyages, mais aussi « satisfaire les besoins des nationaux en vacances, loisirs et détente ». Pour ce faire, le ministre adosse sa feuille de route sur les chantiers nationaux déjà lancés, comme le plan de soutien à la relance économique (PSRE), le programme spécial de développement des Hauts-Plateaux et du Sud ainsi que la nouvelle stratégie industrielle nationale. Dans la même veine, M. Rahmani a lancé le grand chantier de la modernisation et le renforcement de ses infrastructures hydrauliques, routières et autoroutières qui devraient harmoniser cette dynamique de développement. L'objectif étant d'assurer « à l'ensemble du territoire national les conditions nécessaires à son développement ». Plus concrètement, le ministre a défendu les réalisations de son troisième secteur qu'est celui de l'environnement, en insistant sur la réduction des risques industriels majeurs grâce à une politique de prévention qui a ciblé 52 établissements à haut risque pour les populations dans les grandes villes du pays. Toujours au chapitre de la préservation de l'environnement, M. Rahmani a mis en relief « les actions novatrices entreprises en matière d'éducation et de la sensibilisation ». Cette approche s'est traduite, entre autres, par la « généralisation de l'éducation environnementale dans 24 449 établissements scolaires ». Aussi, le ministre a-t-il mis l'action sur la baisse des coûts des dommages sur la santé et la qualité de la vie entre 2002 et 2007 qui s'est traduite par un gain de 1 milliard de dollars US. De la même manière, l'Algérie a réduit les pertes liées aux impacts environnementaux de près de 1 milliard de dollars US, ce qui constitue, d'après M. Rahmani, une preuve que la politique environnementale qu'il préconise « est moins coûteuse que l'inaction ».