C'est une première au Maghreb : une école doctorale d'astrophysique ouvre à l'université Mentouri de Constantine. « Que l'astronomie entre à l'université est un fait nouveau en Algérie depuis l'indépendance, nous explique Jamal Mimouni, coordinateur de l'école. Il y a bien eu une expérience au début des années 1990 à Blida mais cela n'a pas duré. Pourtant, cette discipline est une matière fondamentale pour toutes les sciences. » Carrefour pour les différentes branches de la physique et des sciences appliquées (physique, astrophysique et cosmologie théoriques, instrumentation de pointe et techniques spatiales telles que géodésie et navigation spatiale, techniques GPS…), l'astronomie a en effet occupé une place considérable dans la civilisation humaine au point d'être souvent considérée comme la mère de toutes les sciences, jouant le rôle de locomotive dans la recherche scientifique. « Par ailleurs, ajoute Jamal Mimouni, l'astronomie suscite un intérêt énorme chez les jeunes. Il y a bien des clubs qui se créent au niveau des maisons de jeunes mais ils disparaissent assez vite, faute d'encadrement. » Les chanceux de la première promotion — ils ne seront que douze ! — seront sélectionnés par concours le 12 novembre prochain. Pendant un an, ils étudieront, bien sûr, les bases de leur discipline, mais aussi la physique des gaz et des plasmas, l'astrophysique des particules, l'astrophysique nucléaire, la mécanique céleste et la géodésie… Sont aussi prévus des travaux pratiques de mesures et d'instrumentation astronomiques, des cours d'anglais scientifique et plusieurs séminaires animés par des intervenants dont certains en provenance du Canada, d'Autriche et des Emirats arabes unis. Quant aux cours, ils seront assurés, à la fois, par des enseignants de l'université de Constantine, de Batna, et des scientifiques du Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique et du Centre des techniques spatiales d'Arzew.