La wilaya est sortie de son isolement, avant-hier, après avoir subi de très fortes intempéries qui ont duré plus 3 jours. Oueds en crues, lignes téléphoniques coupées, circulation automobile arrêtée, routes bloquées, principalement sur l'axe routier Moghrar-Djénien Bourezg (Nâama), par suite de l'effondrement de plusieurs ponts. La circulation s'est rétablie, avant-hier, grâce, nous a-t-on affirmé, à la mobilisation permanente des services de la protection civile, de la gendarmerie nationale et des agents des Travaux publics qui ont essayé de dégager les routes bloquées dans les deux sens de la circulation et assisté les passagers des autocars en détresse, pris au milieu des crues. Les ouvriers des travaux publics, de part et d'autre des deux wilayas, ont aménagé provisoirement des pistes carrossables en attendant la réfection de plusieurs dalots effondrés. Selon la direction des Travaux Publics de Béchar, il faut remonter aux débuts des années 1960 pour retrouver la trace de l'ampleur de ces intempéries, identiques, qui se sont abattues sur la région du sud ouest, deux jours durant, sans discontinuité. Les conséquences de la furie des eaux pluviales du jeudi et vendredi derniers ont été telles que le réseau routier a été endommagé aux endroits d'intersection des rivières avec la RN6, au niveau des oueds Mâadar, oued Zouzfana et oued Bechar, dont les eaux ont dépassé à certains endroits le niveau des berges de l'oued et provoqué des infiltrations dans plusieurs habitations. On déplore deux décès, un homme et une femme, emportés par les eaux au niveau de l'oued Smara, à 60 km au nord de Béchar. On ne peut que regretter l'absence d'un plan d'intervention rapide, due au manque de coordination entre les responsables des deux wilayas (Nâama et Bechar) pour faire face à ce genre de catastrophe lorsqu'elle se produit, souligne t-on. Ces pluies diluviennes ont provoqué aussi des conséquences immédiates pour la population locale : L'arrêt de l'approvisionnement des produits alimentaires à partir du Nord pendant plusieurs jours, ce qui a engendré un renchérissement sur les prix de la pomme de terre (100 DA), des carottes (90 DA), de la tomate (60 DA), des oignons (50 DA), des haricots verts (100 DA) et de la salade (100 DA).