La région de Collo dispose d'un patrimoine hautement touristique qui attire des dizaines de milliers de vacanciers pendant la saison estivale. Cependant, elle reste le parent pauvre du littoral algérien en matière d'investissements pour augmenter, non seulement les capacités d'accueil, mais également attirer des estivants qui ne se comptent pas en masse parmi les vacanciers. Le site naturel de Collo, avec ses montagnes forestières surplombant un littoral orné de criques et de calanques, et des plus belles et plus propres plages du pays, lui suffit pour entretenir sa réputation de destination estivale privilégiée. En dépit de l'absence, presque totale, des activités culturelles et artistiques complémentaires, l'affluence des touristes dépend cependant du bon vouloir des autorités de wilaya. Les capacités d'accueil au niveau de cette ville sont, certes très insuffisantes pour répondre à la demande, mais il suffirait que les autorités concernées ouvrent aux estivants les portes des établissements scolaires comme centres de vacances, pour que cette région soit assaillie par un grand nombre de vacanciers ; ce qui avantagera incontestablement la vie économique et sociale de cette région. D'ailleurs, la seule fois où le nombre d'estivants a considérablement baissé, c'était suite à une instruction interdisant la location des établissements scolaires. Même l'insécurité des années 1990 n'a pas réussi à décourager les estivants. Le problème de l'eau, au niveau de la ville de Collo et qui faisait aussi fuir les estivants, a été définitivement résolu, alors que d'autres problèmes resurgissent derechef. En effet, la ville balnéaire de Collo a été « gâtée » cette année pour une fois, en matière d'opérations d'aménagement des sites touristiques, et notamment le budget alloué pour la ZET de Talèza. Certes à Collo, on n'est pas au stade du téléphérique, de ports de plaisance, de forêts récréatives et de stations multinodales, mais on a tout de même ou tout simplement besoin de voierie, de trottoirs et d'éclairage public. Cependant, le lancement de travaux d'aménagement des sites touristiques avec l'ouverture de la saison estivale est une aberration qui se répercute négativement sur cette destination. En outre, la clochardisation de ces sites reprend, en dépit des efforts fournis, pour éradiquer ces « plaies béantes »qui auront tant desservi la région.. A quoi servirait une assemblée populaire élue, si elle ne peut s'opposer à la dépréciation de son patrimoine ? Collo peut se targuer des trois sites les plus fréquentés par les autochtones et les estivants. Le Front de mer, qui est cependant enlaidi par des kiosques abandonnés et en état de dégradation avancé, et dont les trottoirs sont squattés par des baraques de fortune obstruant le passage des piétons, sans oublier la vue sur la mer gâtée par un tronçon de route en souffrance qui gâche la randonnée sur le boulevard. Le deuxième site qui est la ZET de Talèza, où sont regroupés des centres de vacances, dont certains ne sont plus que des taudis et d'autres occupant de grandes superficies le long de la plage et qui restent déserts durant toute la saison estivale, où on retrouve les mêmes images de kiosques dégradés et abandonnés.Et enfin, la corniche de la presqu'île, le fameux tour du phare, qui s'est transformé en un demi-tour, suite à un glissement de terrain subséquent à des travaux. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, en dépit de ces aléas qui desserviraient n'importe quel site, l'afflux des estivants vers la destination colliote, est survenu précocement cette saison. Les plages sont bondées, et les sites touristiques sont assaillis par les estivants. C'est une saison prometteuse pour Collo, nous dira un professionnel du tourisme.