« Les raisons de la régression du couvert végétal sont dues à l'abondance de la forêt, aux feux, aux surpâturages et à l'absence d'entretien et de soins culturaux » Le séminaire international sur la protection intégrée des forêts de chêne, organisé la semaine dernière par l'université Abou Bekr Belkaïd, a tiré la sonnette d'alarme sur le dépérissement de la suberaie de Zariffet. Les chercheurs révèlent que « Zariffet a connu une modification du tapis végétal qui a rendu la forêt en état de dégradation par l'action anthropozoïque » et d'expliciter : « Les raisons de la régression du couvert végétal sont dues à l'abondance de la forêt, aux feux, aux surpâturages et à l'absence d'entretien et de soins culturaux ». Selon les mêmes spécialistes, « Cette forêt a connu, ces quinze dernières années, une régénération naturelle du chêne-liège. La zone évolue vers le climat aride… » Et pour la réhabilitation de cette forêt, il est proposé la prévention contre les incendies, en effectuant des tranchées par feu, la mise en défens et la clôture pour les zones à reboiser. Un autre groupe de travail a tenté une étude typologique de la biodiversité végétale dans la même forêt. « Une étude qui peut apporter une aide précieuse aux gestionnaires forestiers dans leurs choix sylvicoles », en ce sens qu'actuellement, ne disposant ni d'inventaires forestiers précis, ni d'une cartographie fiable des peuplements, la subéraie se trouve emboîtée dans un cercle vicieux où la réalisation des tâches sylvicoles acquière un caractère pénible, « d'où la typologie qui peut alors, dans une telle situation, s'avérer un outil indispensable de mise en valeur du patrimoine boisé de la région. »