Le département de foresterie de l'université Abou Bakr Belkaïd" de Tlemcen, organisera, du 22 au 25 octobre prochain , conjointement avec l'Organisation internationale de lutte biologique (OILB), le 5e meeting du groupe de travail de la protection intégrée des forêts à "Quercus" ou forêts de chênes, a-t-on appris jeudi auprès de l'université. Le but de cette rencontre, a-t-on expliqué, est d'élargir l'échange des connaissances entre les chercheurs des différents pays méditerranéens et les gestionnaires algériens sur les problèmes posés aux forêts de chênes, en l'occurrence les subéraies. Cette 5e édition a pour mission également d'assurer une protection intégrée et efficace de ces écosystèmes afin de garantir une meilleure conservation de ces importantes richesses naturelles. Cette manifestation permettra de promouvoir la recherche multidisciplinaire entre les chercheurs européens et nord-africains visant l'évaluation du dépérissement des forêts de chêne-liège autour du Bassin méditerranéen et la caractérisation des facteurs intervenant ainsi que leurs interactions complexes. La plupart des thèmes qui seront abordés concernent les champignons pathogènes et les insectes déprédateurs, mais le groupe s'intéresse, également, à la régénération du chêne, la conservation des glands, la production du liège et l'aménagement des forêts, a-t-on indiqué. Il faut dire que la déforestation entraîne inexorablement des crues, des inondations et des coulées de boue dévastatrices. Les crues provoquées par le débordement des oueds traditionnellement à sec, gorgés d'eaux à partir d'affluents en sont l'exemple type. D'où la nécessité de réfléchir sur une nouvelle stratégie à même de protéger les forêts. Car, la déforestation, un facteur aggravant. Les forêts retiennent en effet la majorité de l'eau de pluie (dix fois plus qu'un pâturage). En d'autres termes, les forêts tiennent un rôle majeur dans la circulation de l'eau. Leur disparition contribuerait à augmenter l'ampleur des inondations. Par ailleurs , de nouveaux progrès scientifiques concernant des stratégies collectives de protection et de conservation des forêts de chênes seront discutés pendant les sessions orales. Les quatre précédents meetings ont été organisés par l'OILB, respectivement à l'université de Sassari (Italie) en 1994, à l'Ecole nationale forestière d'Ingénieurs de Rabat-Salé (Maroc) en 1998, à la Station nationale forestière d'Oeiras (Portugal) en 2001 et à l'Institut national de recherche en génie rural, eaux et forêts de Hammamet (Tunisie) en 2004.