La sécurité aérienne a été au centre d'une conférence régionale Afrique/Moyen-Orient de la Fédération internationale des associations de pilotes de ligne (Ifalpa), ouverte hier à l'hôtel Sofitel (Alger) pour examiner les « questions d'intérêt commun » entre les organismes de l'aviation civile internationale et cette fédération. « Il faut reconnaître que beaucoup d'efforts ont été faits dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la mise à niveau de l'aéroport d'Alger. Il y a eu l'installation de couverture radar, le système Trafca (la gestion automatique des plans de vol), l'instauration du RVSM (la réduction de la séparation verticale) qui permettra d'augmenter la fluidité du trafic aérien dans l'espace aérien algérien. Il y a beaucoup d'aérodromes dans le Sud qui ont été équipés de moyens de navigation adéquats pour l'atterrissage lors de mauvaise météo de nuit. Il y a eu les prestations fournies par l'Office national de la météo qui ont connu une amélioration appréciable », souligne Abdelhafid Bouhelassa, secrétaire général du Syndicat des pilotes de ligne algériens (SPLA). En plus, il y a eu un renouvellement de la flotte d'Air Algérie qui a commencé en 2005 et qui a été achevé récemment. La moyenne d'âge actuellement tourne autour de 4 ans pour la trentaine d'avions en exploitation. Au niveau des formations, l'Algérie est obligée de suivre les normes de l'Organisation de l'aviation civile internationale. Les pilotes algériens subissent deux contrôles sur simulateur de vol qui se déroulent principalement à l'étranger et participent à des stages concernant le transport de matières dangereuses. Selon le représentant du syndicat des pilotes, « les pannes techniques ont un impact sur les retards et quelquefois sur les annulations de vol mais qui affectent toutes les compagnies du monde ». La base de maintenance d'Air Algérie est certifiée EASA et JAR145 (des normes européennes). En termes de mouvement, les établissements de gestion des services aéroportuaires (EGSA) ont traité 300 000 mouvements en 2006 (8% d'augmentation), qui correspondent à 151 000 aéronefs (6% d'augmentation). Les transits (survols sans escales) sont passés de 45 000 aéronefs en 2005 à 49 500, soit une augmentation de 10%. En termes de trafic aéroportuaire traité par l'ensemble des aéroports, il s'élève à 105 000 mouvements en 2006 et 43 000 mouvements internationaux, soit 148 000 mouvements (progression de 1,9%). Le système Trafca a permis de moderniser le système de contrôle algérien. Il s'est traduit par une couverture radar de la partie nord de l'espace aérien algérien. L'ensemble des moyens de traitement des données radar et plans de vol a été modernisé, y compris les pupitres et les visus. Il y a une station radar primaire et secondaire à Oued Semar (140 km de portée) et quatre stations secondaires à Oran, Annaba, El Oued et El Bayadh. Les projets à réaliser à l'horizon 2010 sont le plan de développement de la gestion de l'espace aérien (PDGEA), avec blocs techniques et tours de contrôles (les besoins d'Alger, Oran, Constantine, Ghardaïa et Tamanrasset) et l'acquisition d'un avion laboratoire.