Le ministre des Transports, M. Mohamed Maghlaoui, a présidé, hier, à l'hôtel Sheraton, l'ouverture des travaux de la 18e conférence de la Fédération internationale des associations de contrôleurs aériens (IFATCA) pour la région Afrique et Moyen-Orient. Une rencontre placée sous le thème "Modernisation des infrastructures de gestion du trafic aérien, challenge et problématique d'associer les ressources humaines". L'Algérie a investi 3 milliards de dinars pour moderniser ses moyens de contrôle, l'acquisition de moyens technologiques et la formation des ressources humaines dans ce domaine. Consciente de l'importance de la sécurisation du trafic aérien qui s'accentue d'une année à une autre, l'Algérie a enregistré, en 2006, plus de 300 000 mouvements traités par le centre de contrôle régional d'Alger. A noter que l'Algérie est devenue, vue sa situation géographique, une plaque tournante du trafic aérien. Dans ce cadre, un plan de modernisation a été lancé, lequel vise, selon M. Hocine Ben Chaâbane, directeur général de l'Etablissement national de la navigation aérienne, la prise en charge complète de ce trafic et offrir aux usagers des services de qualité irréprochable à travers, notamment, la couverture totale du nord de pays, la réalisation de centres de recyclage, de requalificatoin et d'expérimentation pour le personnel. Il s'agit, également, d'un projet portant sur la réalisation d'un second complexe de la navigation aérienne à l'extrême-sud, ou bien l'assainissement d'un second avion de canibration des plus modernes. Tout en rappelant l'ensemble des efforts financiers consentis par l'Etat, le ministre des Transports, M. Mohamed Meghlaoui, a mis l'accent dans son intervention sur l'aspect humain et le maintien du niveau du personnel de contrôle au même niveau que les évolutions technologiques, ainsi que l'apprentissage de l'anglais. L'ensemble de ces investissements ne sont pas sans rendement, puisque l'offre de service de l'ENNA aux compagnies aériennes rapporte plus de 4 milliards de dinars par année. Interrogé, en marge de cette rencontre, sur la question de l'ouverture l' espace aérien aux entreprises privées, le ministre répendra que, ce n'est pas encore le moment. Il s'est contenté de dire que "pour l'instant, nous ne sommes pas prêts à ouvrir le marché, nous sommes en train de réorganiser le secteur, nous avons séparé Tassili Airlines d'Air Algérie, elle est en train d'investir pour devenir la deuxième compagnie nationale”. Il est également revenu sur l'amendement de la loi portant sur l'aviation civile qui, actuellement au niveau de l'APN, en affirmant que est cette loi va permettre d'introduire la prestation d'avions taxi qui sont de petites capacités gérées par le privé. A ce titre, il a affiché son souhait que quand cette loi sera promulguée, le privé sera intéressé par cet investissement au niveau des 50 aéroports du territoire national qui ne sont pas utilisés par Air Algérie. Ajoutant que "c'est un apprentissage pour aller plus, loin puisque dans ce métier difficile il faut de la progressivité". A noter que la 18e conférence de l'IFATCA sera l'occasion d'échanger les expériences dans la gestion du trafic aérien et de se positionner par rapport aux exigences du futur, comme l'a souligné le secrétaire générale de cette organisation.