La suppression oula réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les équipements et produits agricoles importés a été l'une des questions abordées hier par des agriculteurs qui participaient à la 2e édition du Salon international des techniques de la filière fruits et légumes (LFL Algérie). Selon le président de la Chambre nationale d'agriculture, Mohamed Cherif Ould Hocine, les agriculteurs ont tout à fait raison de revendiquer la suppression de cette taxe, ou du moins sa réduction, du fait qu'« elle pénalise non seulement l'agriculteur, mais aussi le consommateur qui subit les retombées de la cherté des produits agricoles importés ». Il est à rappeler que les pouvoirs publics ne soutiennent plus, depuis plusieurs années, les prix des intrants et équipements agricoles. Conjugué aujourd'hui à une très forte appréciation de l'euro, « cela a abouti à une hausse considérable des prix et entraîné une baisse des achats de biens d'équipement par les exploitations et une chute de l'utilisation des engrais et des produits phytosanitaires », explique un agriculteur. La bonification des taux d'intérêt sur les emprunts des agriculteurs ne semble pas avoir suffi à relancer les investissements et augmenter l'utilisation des produits et équipements agricoles. « L'agriculteur ne peut pas mettre sa production sur le marché à bas prix alors qu'il est lui-même soumis à des facteurs de production très chers », affirme M. Ould Hocine. C'est la raison pour laquelle, affirme le président de la CNA, « une demande officielle a été transmise aux pouvoirs publics et à l'Assemblée populaire nationale pour prendre en charge cette revendication dans la loi de finances de 2008 ». Par ailleurs, M. Ould Hocine a annoncé que les prochaines éditions du salon seront élargies à d'autres filières agricoles telles que la céréaliculture, la phœniciculture, la production laitière, l'huile d'olive et autres. Une fondation a été également créée à l'initiative de la société française International exhibitions et conférences (IEC), coorganisatrice du LFL pour permettre une plus grande participation des agriculteurs aux différents salons et foires du secteur de l'agriculture.