Les maires sortants de Hadjadj, Stidia, Hassi Mamèche et Aïn Nouissy ont été écartés sans ménagement par la commission de candidatures. La confection des listes de candidatures s'est achevée à l'avantage d'un groupe contre un autre. Tenus en haleine durant plus d'un mois, les partisans du vieux parti auront connu des situations poignantes et de multiples retournements. Confectionnées une première fois à l'avantage des redresseurs, les listes feront la part belle aux partisans de Si Affif, qui parviendront à éliminer des grosses pointures, à l'image des maires sortants de Hadjadj, Stidia, Hassi Mamèche et Aïn Nouissy, lesquels seront écartés sans ménagements par la commission de candidatures. Au niveau du chef-lieu de wilaya, c'est une mouture inattendue qui sortira des conclaves organisés souvent en dehors de la mouhafadha. Ce qui accentuera les ressentiments autant chez les élus en place, dont la plupart ne trouveront aucune grâce de la part des nouveaux maîtres, mais également chez les ténors du FLN qui n'accepteront pas le fait accompli ; ce qui se traduira par une série de recours auprès de l'instance centrale du parti, laquelle aura à trancher sur le vif. Déjugées par le sénateur et remises en cause par la P/APW qui avait été écarté sans égards de la course, les listes du FLN subiront un remaniement qui se fera exclusivement contre les partisans de Si Affif qui en feront les frais. Remis en selle par le SG du parti, Ghali Soltani parviendra à apporter des changements cruciaux dans les listes et dans l'agencement des candidats. Cette mission qui lui aura été imposée par son intronisation pour conduire la liste de l'APW, aura été grandement facilitée par la mise à l'écart de son principal rival, l'actuel mouhafadh en l'occurrence, qui sera tout simplement écarté de toute candidature, ce qui signifiait de facto son éviction du poste de mouhafadh, laissant le soin à la direction centrale du parti de façonner les listes à sa guise et surtout de maintenir le suspens jusqu'à l'ultime délai du 30 octobre, sciemment prorogé pour permettre une réelle décantation et surtout empêcher tous recours une fois les listes amendées et déposées. Suspens C'est cette stratégie du pourrissement qui permettra de maintenir jusqu'à l'ultime instant un réel suspens, qui sera minutieusement alimenté par la mise en circulation de plusieurs fax émanant, semble-t-il, de la centrale et qui faisaient renaître l'espoir chez les candidats écartés, dont certains feront circuler un document dont l'authentification n'est pas avérée, mettant en cause un élu. L'incursion de la vie privée dans cette campagne interne au FLN, étant une première dans la région. Profitant de l'organisation d'un meeting de soutien au SG du FLN, les militants seront finalement définitivement fixés sur la composante des listes de candidatures, notamment celles de l'APW et du chef-lieu, qui seront chapeautées respectivement par l'actuel P/APW, Ghali Soltani, et l'ex-DG de l'EGEMO, Senouci Boukhari. Un dénouement laborieux qui aura tenu en haleine la classe politique locale, y compris celle d'opposition qui ne cachait point sa satisfaction de voir le FLN s'entredéchirer.