Tamanrasset, la capitale du célébrissime Hoggar, se rapproprie depuis hier et pour trois jours sa part de préhistoire maghrébine. L'occasion lui a été offerte – pour la première fois, depuis les grandes découvertes préhistoriques faites au siècle dernier –, avec la tenue d'un colloque international autour de ce thème organisé par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques. Une « bonne » première donc pour une région qui, devant ses invités prestigieux, préhistoriens et anthropologues de renom mondial, arbore fièrement ses nombreux gisements préhistoriques, dont certains datent de 600 000 à un million d'années. L'« extrême » richesse patrimoniale de « Tamanghasset » justifie amplement, d'après le Dr Slimane Hachi, directeur du CNRPAH, un tel choix. « C'est une région qui se démarque par son patrimoine immatériel, très importante du point de vue archéologique et préhistorique. » « Un patrimoine préhistorique, dit-il, d'une richesse exceptionnelle qui doit être investi par la recherche scientifique. » Ce colloque permettra, aux dires de Hachi, de poser des « problématiques précises et pointues » de la recherche préhistorique en « mettant en partage le savoir et les expériences » des uns et des autres. Mourad Betrouni, directeur du patrimoine au ministère de la Culture, abonde dans le même sens. Le choix de Tamanrasset « témoigne, selon lui, du souci qu'ont les pouvoirs publics de mettre en valeur le patrimoine exceptionnel de la région ». Absente à la cérémonie d'ouverture, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, s'est fait représenter par l'inspecteur général du ministère.