Les cités 144 Logements et 136/336 Logements implantées respectivement à Bourouba et à Aïn Naâdja ne sont pas raccordées à la conduite principale de gaz. Selon plusieurs témoignages, la situation reste inchangée depuis l'affectation de ces logements sociaux. En conséquence, ces appartements demeurent dépourvus de cette commodité nécessaire qui est le gaz de ville. L'inauguration de ces deux cités, doit-on le rappeler, remonte à mars 2002. Plusieurs bénéficiaires venaient des communes de Bachedjarah et de Bourouba qui totalisent respectivement 120 000 et 80 000 habitants. Toutefois, situation oblige, ces logements ont été attribués sans qu'ils fussent alimentés en gaz de ville. Dans l'une comme dans l'autre cité, le raccordement à la conduite principale n'a pas été effectués pour des raisons encore inconnues. « Nous avons versé la somme de 44 000 DA juste avant l'attribution, mais dès que nous avons occupé nos logements, nous avons constaté qu'ils ne sont pas alimentés en gaz de ville », a affirmé un riverain. D'après cet interlocuteur, de toute évidence, ces logements ne relèvent pas d'une propriété privée, car dans ce cas, le raccordement à la conduite de gaz est assuré suivant une procédure engagée par le propriétaire auprès de Sonelgaz. « Mais concernant notre cas, la procédure visant le raccordement n'est pas de notre ressort. Elle doit être engagée par le service concerné de l'OPGI », a-t-il expliqué. Ce même habitant a affirmé également que les sommes déboursées par les occupants de ces logements afin d'acquérir les bonbonnes de gaz nécessaires aux besoins du foyer sont considérables. « En sus des sommes supplémentaires retranchées du budget pour l'achat de plusieurs bonbonnes de gaz destinées à la préparation des repas et au chauffage, faire monter 25 kg à vous couper le souffle, jusqu'au 3e étage, est harassant. Mais ce que nous craignons le plus, c'est le risque d'explosion qui pourrait se produire dans le cas d'une bonbonne défectueuse », a-t-il observé. Or, si après avoir passé difficilement deux hivers rigoureux, ces habitants ont supporté la charge des frais supplémentaires, ils ont aussi enduré les effets néfastes dus à un manque flagrant d'une commodité aussi importante qu'est le gaz. Conscients de cette frustration subie, les services concernés ne feront-ils pas preuve d'équité en procédant au raccordement ? Le plus tôt sera le mieux.