Aït Yahia Moussa : La population livrée à elle-même Les dernières pluies torrentielles ont démontré encore une fois l'indifférence et l'absence quasi-totale des autorités locales à l'égard de la population d'Aït Yahia Moussa. En effet, le chef- lieu de la commune a été, durant trois jours, entièrement inondé par les eaux de pluie. Les caniveaux d'évacuation sont inexistants ou obstrués. En conséquence, les citoyens ont été incapables de circuler. Le CW152, à titre d'exemple, est coupé à la circulation à cause des éboulements dans plusieurs endroits, ce qui a perturbé les usagers de cet axe routier. Le même constat a été fait au niveau de la RN25. Pourtant la commune ne manque pas de moyens, a-t-on indiqué. CFPA de Oued Aïssi : Grève des stagiaires Les stagiaires du centre de formation professionnelle de Oued Aïssi à Tizi Ouzou ont observé ce lundi une journée de grève suite à l'agression d'un de leur camarades à proximité de cet établissement. La colère des stagiaires est engendrée par les agressions répétées dont ont fait l'objet de nombreuses personnes à cet endroit isolé de la ville de Tizi Ouzou. La présence d'un campement de la garde communale à l'entrée de l'établissement et la présence d'un barrage de la gendarmerie à Sikh Oumedour n'a pas dissuadé les agresseurs, issus des bidonvilles situés dans cette zone. Ces derniers s'en prennent même aux automobilistes qu'ils délestent de leur argent et tous autres objets de valeur. Certains d'entre eux sont connus des services de sécurité pour être des multirécidivistes. Les pouvoirs publics ont été interpellés à plusieurs reprises mais rien n'a été fait jusqu'aujourd'hui. Le renforcement de la sécurité dans cette zone est plus que nécessaire étant donné que les agresseurs agissent de jour comme de nuit. Adekar : Des classes inondées Pas moins de dix salles de cours ont été complètement inondées au CEM Arezki Boudjemâa d'Adekar après les fortes chutes de pluie enregistrées ces derniers jours. L'eau s'infiltre de partout, des plafonds et à partir des fenêtres, rendant l'acte pédagogique difficile, voire même impossible. Les responsables de l'établissement ont décidé de libérer les élèves l'après-midi du mardi 30 octobre, le mercredi étant réservé aux activités festives à la veille du 1er Novembre. L'établissement risque de connaître de grosses perturbations durant cet hiver, qui ne fait que commencer, d'autant plus que la région est connue pour ses hivers rigoureux et pluvieux, et sachant que les travaux d'étanchéité ne pourront pas se faire en cette période. Toutefois, la visite de la directrice de l'éducation, effectuée trois jours après le débrayage observé dans ce collège, a reçu un écho favorable auprès des travailleurs. « La directrice a été très attentive à nos doléances », note un enseignant. « Trois jours seulement après sa visite, les choses commencent à se débloquer. Nous avons reçu la visite de la Protection civile concernant le problème de la chaudière, un PV a été dressé et un périmètre de sécurité a été délimité ; nos craintes sont finalement justifiées et ledit PV mentionne la nécessité de sa réparation et l'impératif de sa délocalisation », observe le même enseignant. Oued Falli : Douze foyers dans la boue Après avoir assisté, impuissants, au drame des trois victimes emportées par les eaux jeudi passé, à Oued Falli, au sud de la ville de Tizi Ouzou, les familles habitant à proximité du Canal de la mort, interpellent les autorités sur l'existence même de ce canal qui n'est pas construit de manière à contenir des crues aussi importantes car ses dimensions sont limitées. Les citoyens, très en colère, stigmatisent carrément les responsables locaux, notamment la chef de daïra de Tizi Ouzou. Un citoyen déclare : « Cette dernière est venue il y a une année lors de la construction de ce canal. Nous lui avons demandé de le fermer par le haut afin d'éviter ce genre de catastrophes. » Un autre résident réclame un système de drainage des eaux pluviales qu'il juge impératif sur l'autre rive de la route qui mène vers Draâ El Mizan. « Des trombes d'eau importantes dévalent du côté du champ et de la route qui vient de la ville de Tizi Ouzou. Ils nous ont pourtant promis de réaliser un canal plus important, mais on ne voit rien venir. » Sur place, le décor est désolant. La boue a atteint les locaux et les foyers. Deux mètres de vase se sont accumulés à l'intérieur des maisons. Des véhicules sont coincés dans les garages. Un dépositaire de boissons gazeuses et un commerçant ont subi des pertes importantes.