A l'occasion de la Journée nationale de l'artisanat, instaurée cette année par le ministère de la PME et de l'Artisanat, et qui, désormais sera célébrée le 9 novembre de chaque année, l'Agence nationale de l'artisanat traditionnel (Anart) a organisé samedi dernier une soirée à l'hôtel Hilton pour décerner le Prix de l'authenticité et de l'innovation. Ainsi, 6 distinctions ont été remises aux meilleurs lauréats parmi 200 artisans, relevant des 31 CAM (Chambres d'artisanat et des métiers), ayant concouru pour le prix du meilleur produit artisanal et de création artistique. L'occasion était propice pour honorer — même symboliquement et dans le tard — treize autres artisans, âgés de plus de 80 ans, qui tiennent, en dépit de la rigueur du temps, à préserver le legs traditionnel. Dire que la charge des ans n'a pas eu raison de ces artisans octogénaires dont la belle ouvrage des produits réalisés témoigne de leur amour pour leur métier. A l'image de la Cherchelloise, Mme Houria Bouhid, qui, au-delà de ses 85 berges, continue à taquiner le travail de la chbika ou randa (dentelle), le Béchari Zaïdi Salem, âgé de 82 ans qui reste rivé à l'activité de la forge traditionnelle ou encore, l'autre octogénaire, le Casbadji Abdelkader Benchoubane, primé pour son fin doigté dans le métier de l'ébénisterie d'art, une passion qu'il exerce pendant 68 ans, tel un ermite, à la rue Bénachère, sise à la Basse Casbah.