Le court métrage est à l'honneur à Béchar, avec 32 jeunes réalisateurs en compétition. Le Festival Taghit d'or du court métrage s'est ouvert lundi soir, dans une ambiance festive : danses folkloriques et baroud en présence des autorités locales, de représentants du ministère de la Culture, de l'ambassadeur du Mexique à Alger et du directeur général de l'ENTV. En première projection, Yasmina, de Mohamed Lakhdar-Hamina, réalisé en 1961 et produit par le Département de l'information du gouvernement provisoire de la République algérienne. Ce court métrage, d'une quarantaine de minutes, décrit la vie difficile des réfugiés algériens durant la guerre de Libération nationale et relate les conditions de vie difficile des enfants de ces réfugiés. Projeté en hommage au réalisateur, mais aussi pour souligner que le cinéma algérien a fait ses débuts avec le court. Des participants à ce Festival ont avoué leur émerveillement face au site où se déroule l'événement jusqu'au 17 novembre, sous une grande tente. Le jury, présidé par l'écrivain et réalisateur Rachid Soufi, se compose de Mustapha Bendhina, Fatouma Ousliha, Djamel Hazourli et Mina Kessar. Ces cinq noms du 7e art auront la délicate tâche de sélectionner la meilleure interprétation masculine et féminine, du meilleur scénario, de la meilleure réalisation et du meilleur court métrage. La compétition officielle a démarré hier avec la projection Demain se lèvera le soleil, écrit et réalisé par Ameur Chouchane et produit conjointement par la fondation du Fennec d'or et l'ENTV, suivi de Parcours d'un enfant, écrit et réalisé par le jeune cinéaste Boubekeur Slimane, Baloon, écrit et réalisé par Abdelkader Inssad, Dhakira, de Ghizlene Charef-Eddine, Walid de Boukhara Othmane et Khti de Kassim Yaniss. Pour rappel, le volet panorama de ce Taghit d'or verra aussi la projection, hors compétition, de sept films de cinéastes algériens, arabes et étrangers, entre autres El Bab, de Yasmina Chouikh, Jeux de carte du Libanais Rachid Saki, Pas comme les autres de l'Egyptien Amir Ramsès et La vérole du Mexicain Mathias Meyer. Lors de la soirée d'ouverture, Mina Kessar et Rachid Souffi ont souligné que les films primés seront distribués par l'ENTV qui se chargera de les projeter au grand public. Ici, soulignent-ils, entreront des critères spécifiques, retenus par la télévision nationale, jugés compatibles avec les valeurs de la société algérienne. Mais Mina Kessar demeure optimiste quant à l'avenir du cinéma algérien qui connaît une nouvelle dynamique après un marasme qui aura duré plus d'une décennie, dit-elle. Pour l'épanouissement du 7e art, les artistes algériens présents à ce Festival souhaiteraient que l'intérêt du cinéma algérien prime sur l'intérêt personnel, et que la répartition des rôles entre cinéastes soit équitable, loin de tout monopole et égoïsme. C'est à ce titre que le cinéma algérien pourra connaître une avancée notable, indiquent-ils optimistes.