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Les contes des mille et une nuits : un inépuisable gisement d'images
Publié dans El Watan le 15 - 11 - 2007


Grands classiques de la littérature universelle, les contes des mille et une nuits constituent un gisement inépuisable pour les adaptations cinématographiques et télévisuelles. On ne compte pas le nombre d'oeuvres qui en sont démarquées et on sait que ces contes inspirent une formidable créativité car ils anticipaient sur les effets spéciaux dont nombre de films à succès ont fait leur leitmotiv. Parmi les personnages les plus typés des contes figure Ali Baba qui dans l'imagerie populaire est assimilé à l'acteur français Fernadel. Ce dernier était en effet la tête d'affiche de Ali Baba et les 40 voleurs (1951) réalisé par le cinéaste Jacques Becker. C'était un rôle taillé sur mesure pour Fernandel qui, associé à la danseuse égyptienne Samia Gamal, tentait de retrouver l'allant qui était le sien dans les films de Marcel Pagnol. Le film de Jacques Becker ne résiste cependant pas au temps et on en voit les limites d'une intrigue plus focalisée sur les facéties et onomatopées de Fernandel que sur l'exploration des possibilités du récit original chargé de magie et de fantaisie. C'est cette dimension qu'a totalement exploité le réalisateur Pierre Aknine dans la version en deux épisodes de Ali Baba et les 40 voleurs qu'il a récemment filmée et qui a été diffusée sur TF1. Pierre Aknine et ses scénaristes ont pris le parti de l'invention la plus totale tout en respectant le texte original pour construire une histoire qui a presque des connotations actuelles et qui ne craint pas de prendre des libertés avec la chronologie selon le principe cher à Alexandre Dumas qui affirmait que l'on peut violer l'histoire à condition de lui faire un enfant. C'est une clause de style qui permet à Pierre Aknine de situer l'action de son film à l'époque de Charlemagne qui envoie des missionnaires chargés de cadeaux. C'est à leur arrivée qu'ils sont attaqués et dévalisés par la horde des 40 voleurs. Ali Baba est témoin de ces terribles évènements et il est surtout l'auditeur involontaire mais attentif de la fameuse formule Sésame ouvre-toi qui permet de pénétrer dans la grotte où les 40 voleurs ont entreposé le butin de leurs rapines. Un trésor qui suscite bien des convoitises. Sans aller jusqu'à une comparaison foncière, il est manifeste que le film de Pierre Aknine - davantage que celui de Becker - renoue avec le souffle de la légende imaginative et haute en couleur. Gérard Jugnot, qui succède à Fernandel dans le rôle, est un Ali Baba convaincant et magistral qui nous fait définitivement accepter l'idée que le personnage ne peut être que comique. Foisonnant de trouvailles et de mots d'esprit, le Ali Baba de Pierre Aknine s'insère dans une problématique actuelle de dialogue des cultures même si son film n'évite pas l'écueil des clichés et des stéréotypes et recourt quelquefois à un humour un peu prévisible. L'ensemble reste quand même de bonne facture et c'est ce qui explique son extraordinaire audience puisqu'il a été vu par plus de 10 millions de téléspectateurs. Cela prouve que les chefs-d'oeuvre de la littérature n'ont pas de frontières car avant Ali Baba, les contes des mille et une nuits avaient donné prétexte à nombre de transpositions hollywoodiennes. Mais la musique avait su aussi s'emparer de ce texte sublime grâce au compositeur russe Nicholas Rimsky-Korsakov qui, avec Shéhérazade, avait restitué la magie, le romantisme échevelé d'une oeuvre dont la marque est assurément celle de l'intemporalité. On observera que ce patrimoine est le bien de toute l'humanité et c'est en cela que les présupposés qui entourent la civilisation arabo-musulmane volent en éclats. Cela doit donner à réfléchir aux producteurs et réalisateurs qui, au Maghreb et dans le monde arabe, se plaignent d'une crise des textes susceptibles d'intéresser le grand public. Or c'est précisément dans cette sphère qu'une transposition des Mille et une nuits a des chances de rencontrer l'adhésion populaire. Il suffit d'avoir la volonté de le faire et de se lancer dans une compétition qui est celle de la globalisation. A ce titre, il n'est plus choquant, ni scandaleux, que l'espace culturel représente dans les mille et une nuits, ou celui de l'égyptologie, soit investi par des producteurs européens ou américains qui mettront les moyens et le savoir-faire nécessaires pour s'en approprier la responsabilité intellectuelle pour donner de la sphère arabo-musulmane une image qui peut s'avérer polémique.

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