On s'attendait à ce que cette campagne électorale soit menée tambour battant à travers toute la daïra. Les meetings, les activités de proximité et les cortèges de voitures devraient normalement caractériser cette période de propagande. Or, il semble que les partis concernés ont opté pour une nouvelle tactique électorale qui se base principalement sur la discrétion. Est-ce un choix délibéré ? Ou est-ce l'indifférence manifeste des citoyens, qui demeurent sceptiques à ces élections et n'attendent pas grand-chose des futurs élus, qui impose cette discrétion ? A l'exception de petits rassemblements qui se forment spontanément dans des salons de thé ou des rencontres nocturnes, aucun meeting n'est en vue, du moins pour l'instant. D'ailleurs, même les sites d'affichage prévus à cet effet attendent encore leur embellissement. A moins que les candidats attendent les derniers jours de la réclame pour dévoiler leurs atouts et supplanter ainsi leurs adversaires. Quoiqu'il en soit, il semblerait que les candidats évitent volontairement les meetings et les activités de proximité de peur que les électeurs ne répondent à leur appel. Chose qui peut porter préjudice à la suite de la campagne. Pourtant, l'enjeu est de taille et le risque en vaut la peine. En somme, la passivité des acteurs politiques, si elle perdure, ne fait que consolider les pronostics qui font état d'une forte abstention. En tout cas, nous sommes encore loin du scrutin et l'expérience a démontré qu'entre les pronostics et l'urne, les élections restent imprévisibles.