En attendant la prise en main du réseau d'assainissement de la ville de Constantine, l'Office national de l'assainissement (ONA) reprend un par un les réseaux de l'ensemble des communes de la wilaya en essayant d'insuffler une nouvelle dynamique à cette fonction indispensable à la préservation du cadre de vie. A Hamma Bouziane où l'office est installé depuis près de six mois, tout le monde semble satisfait des résultats de son intervention, y compris au niveau de l'APC où l'on estime que « le visage de la ville a bien changé grâce aux professionnels de l'ONA », nous a déclaré le vice-président. Cette satisfaction induit le prolongement du contrat pour la bagatelle de 400 millions de dinars qui viennent s'ajouter aux 600 millions dégagés l'année dernière. Le déploiement de l'ONA intervient dans le cadre de la nouvelle politique et des réformes engagées par le ministère des Ressources hydriques. Si la gestion de l'eau potable est revenue à l'ADE, c'est donc à l'ONA de se charger désormais de la gestion de l'assainissement, mais également de l'exploitation des réseaux d'assainissement des centres urbains et le suivi et le contrôle techniques des projets liés à cela. L'office gère en outre les grands projets centralisés, tels que les stations d'épuration, les réseaux des collecteurs primeurs, et s'occupe aussi de la protection contre les inondations, les crues et la montée des eaux souterraines. A Constantine, l'office se charge déjà des réseaux d'El Khroub, de Hamma Bouziane et de Didouche Mourad, et commence à peine à Ouled Rahmoun. Une convention d'assistance technique le lie également à la commune de Constantine en vue de la prise en charge de la gestion du réseau. Selon son directeur régional, M. Mokrani, l'office pense changer l'organisation de la gestion du réseau « qui va être sectorisé et diagnostiqué avant de lancer des opérations de curage journalières par secteurs et de manière permanente avec l'instauration de fréquences adéquates d'intervention sur chaque partie du réseau ». La commune n'a pas encore rendu sa réponse, mais celle-ci semble inévitablement apositive, vu l'incapacité des services communaux à assumer convenablement la gestion du réseau, d'où les débordements périodiques et les dégâts qui en découlent ainsi que la persistance du phénomène des égouts éclatés et des conduites bouchées le long de l'hiver. En matière de moyens, l'office dispose de dizaines de travailleurs qui sont placés déjà sur le terrain et compte recruter encore. Cependant, les quatre camions hydrocureurs mis à sa disposition sont jugés insuffisant en attendant la consolidation du parc matériel grâce à l'inscription d'une opération moyens d'équipement au niveau du ministère pour l'année 2005.