Izaânouthène (Tirmitine), mercredi 7 novembre. En sortant jouer dans la rue, Dali Mohamed, 4 ans, était loin d'imaginer qu'il allait disparaître à jamais. Son corps frêle, attaché à une pierre, a été repêché hier du fond d'un puits au lieudit Ifirès, à 500 m du village. Le petit a fait l'objet d'un rapt. Le ravisseur n'est autre que son voisin, un repris de justice notoire âgé de 35 ans. Après une cavale de quelques jours, ce dernier a fini par avouer son crime. Reconstitution des faits. Un homme, complice présumé, se présente à la gendarmerie pour informer qu'il est au courant du lieu de la détention du petit Mohamed. « Le ravisseur m'a appelé au téléphone. Et je sais où ils sont. » Tout est parti de cet élément de l'enquête. Auparavant, toutes les investigations des services de sécurité et les recherches menées par les villageois dans les bois n'ont abouti à rien. « Mohamed ne peut pas s'éloigner à plus de 100 m de la maison parentale. Il avait l'habitude de jouer avec la personne qui l'a kidnappé. Ils se connaissaient parfaitement », confie une source digne de foi. Le jour même du rapt, l'enfant a été aperçu en sa compagnie. Il aurait même déjeuné chez lui avant de prendre une destination inconnue. Passant aux aveux, son complice aurait révélé l'identité du ravisseur aux enquêteurs qui ne tarderont pas à mettre la main sur lui. Selon un proche de la victime, aucune demande de rançon n'est parvenue à sa famille. « Personne ne comprend le mobile de ce crime », dit-il, l'air visiblement abattu. On ignore aussi si le petit Mohamed a fait l'objet de sévices avant d'être jeté dans le puits. Son corps a été transféré au CHU Nédir Mohamed de Tizi Ouzou pour autopsie. Au village Izaânouthène, la consternation mélangée à la colère est à son comble.