La peine capitale a été prononcée, hier, par le tribunal criminel contre les dénommés M.O. et A.B., reconnus coupables d'homicide volontaire avec préméditation, guet-apens et vol qualifié. La genèse de cette affaire, qui a suscité la consternation et l'indignation parmi la population oranaise, à l'époque des faits, remonte au soir du 26 novembre de l'année écoulée et a eu pour théâtre la petite localité de Hassi Bounif, à l'Est d'Oran. M.Omar s'est présenté au domicile de sa tante, qui l'avait invité la veille à dîner. Il était accompagné de son acolyte, A. B. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, les deux larrons avaient au préalable bien préparé leur coup et s'étaient armés d'une hache et d'un insecticide pour accomplir leur basse besogne. Leurs potentielles victimes demeuraient seules dans une habitation quelque peu isolée au sein de cette localité. M. Omar a exploité un moment d'inattention de son hôte, B.M., sexagénaire, pour se ruer sur lui à coups de hache, en visant la tête, pendant que son complice tentait d'attenter à la pudeur de son épouse K. Zohra, une quinquagénaire, après l'avoir aspergé d'insecticides. Le sexagénaire a succombé à ses graves blessures quelques instants plus tard. Les auteurs de ce crime odieux ont par la suite mis la main sur un important lot de bijoux et une somme d'argent avant de prendre la fuite à bord du véhicule de leur victime, dans lequel ils ont également entassé des articles électroménagers en abandonnant le vieux couple gisant dans une mare de sang. Leur folle cavale ne durera finalement que quelques jours avant qu'ils ne soient interpellés à bord du véhicule volé, dans la commune balnéaire de Aïn El Turck. Les inculpés ont reconnu les griefs retenus contre eux au cours des différentes étapes de l'enquête judiciaire. Hier, en se relayant à la barre, ils se sont cependant rétractés en niant les faits. Le représentant du ministère public a souligné la sauvagerie de l'acte en faisant remarquer les déclarations totalement contradictoires des accusés avant de conclure son réquisitoire en requérant la peine capitale pour chacun d'eux. Les avocats de la défense ont plaidé les circonstances atténuantes.