Accusé d'homicide volontaire avec préméditation de guet-apens et vol, un malade mental a été condamné à une peine de 10 ans de réclusion criminelle dans une affaire que le tribunal criminel de Béjaïa a eu à examiner en appel, au cours de sa session criminelle. Le procureur près du tribunal de Béjaïa avait, auparavant, requis une peine capitale, faut-il le souligner. A rappeler également que lors du premier procès, l'accusé a été condamné à 20 ans de prison ferme. Lors de la nuit du 13 au 14 septembre 2001 au village d'Ighil-Oumssed à Akbou, l'accusé, H.M., âgé de quarante ans, a été vu vers minuit aux alentours du domicile de la victime avec, selon les témoignages de la partie civile, un objet dissimulé sous ses vêtements. Le lendemain, on constate une fracture au niveau du pied du présumé coupable, ajouté à cela la possession d'un couteau à cran d'arrêt appartenant à la victime, ce sont là autant d'indices sur lesquels s'est appuyée la partie civile pour accabler l'accusé. Mais ce dernier réfutera toutes les accusations à la barre sans pour autant arriver à justifier et la provenance du couteau, le pied dans le plâtre, la nette amélioration de sa situation financière et surtout, la déclaration faite en sa défaveur par son propre frère. Les explications fournies sur le fait d'avoir été vu au moment du crime, avec un objet dissimulé sous ses vêtements non loin de la maison de la victime n'ont pas été convaincantes. La défense a, dans une longue plaidoirie, tenté d'expliquer que toutes ces affirmations ne sont que des suppositions. Pour l'avocat de la défense, elles sont loin d'établir la culpabilité de son client. Il demandera au terme de sa plaidoirie l'acquittement pur et simple.