Hier, 13 salariés de la CCLS du chef-lieu de wilaya étaient présentés devant le juge d'instruction. L'un d'eux, le chef de stock, est déjà sous mandat de dépôt. Lui et 6 autres, à savoir le chef d'unité, ceux du personnel, du service comptabilité et des produits phytosanitaires ainsi que 2 gardiens sont accusés de dilapidation de deniers publics. Les 6 autres employés qui avaient été désignés par le chef d'unité au sein d'une commission d'enquête sur le préjudice subi, sont accusés d'établissement d'un faux bilan. Cette affaire a éclaté lorsque des agents d'une société qui livrait des engrais à la CCLS ont mis à jour un écart de 40 quintaux d'urée entre ce que laissait apparaître la comptabilité et les stocks. Alerté, le chef d'unité de la CCLS constitua une commission d'enquête qui, dans un premier temps, releva, en plus d'un manque de 54 quintaux d'urée, 67 autres quintaux de TSP, un produit phytosanitaire. Le chef de stock réclama une autre vérification au motif que des pièces comptables n'avaient pas été prises en compte par la commission d'enquête. Parallèlement, informée, la PJ avait obtenu du procureur de la République instruction pour ouvrir une enquête. Après la vérification interne, la commission revit à la baisse son premier bilan pour le ramener à 30,5 quintaux d'urée et 17,5 quintaux de TSP. Or, l'enquête judiciaire allait révéler que les membres de la commission d'enquête n'étaient pas qualifiés pour cette mission. A cet égard, dans leur seconde vérification, des factures ont été comptabilisées par deux fois. Par ailleurs, selon les enquêteurs de la PJ, le montant du préjudice s'élève à 360 000 DA. Pour rappel, la même unité de la CCLS de Témouchent avait été déclarée, en août dernier, victime d'une dilapidation de 8 196 quintaux de blé au niveau de l'unité de stockage de Aïn Tolba. Evalué à 1 671 millions de DA, le préjudice avait pourtant été constaté fin 2006.