L'avenir est à l'agriculture, la petite et moyenne industrie et l'investissement productif qu'il soit du secteur privé ou public, pour peu que l'un et l'autre soient réellement performants. De ces secteurs dépendent en effet la croissance économique et la création de nouveaux emplois, synonymes d'amélioration des conditions de vie des citoyens et de lutte contre les maux sociaux. Sur ce plan, il faut dire que bien des choses ont été faites et que beaucoup d'autres restent à entreprendre afin de parvenir au niveau souhaité. L'agriculture a bénéficié d'un effort financier supplémentaire à la faveur des différents plans de développement et du fonds de soutien à l'investissement agricole qui s'est traduit, notamment, par la replantation de périmètres arboricoles et la réalisation de bassins d'irrigation et de chambres froides. Néanmoins, cet effort s'est limité à certaines régions de la wilaya en raison de la décennie du terrorisme et de l'exode des populations rurales. Avec le retour à la vie normale, le besoin d'étendre ce programme à toutes les zones agricoles se fait nettement sentir aujourd'hui, notamment pour le développement de l'élevage et la réhabilitation du vignoble et des vergers agrumicoles qui ont subi un arrachage en règle depuis plusieurs années. Ces deux cultures, faut-il le rappeler, représentaient la période faste de l'agriculture dans la wilaya durant les années 1970. Pour sa part, l'investissement productif privé s'est frayé une place importante dans le paysage local, en dépit de la conjoncture difficile vécue ces dix dernières années. Une dizaine d'unités industrielles ont vu le jour, particulièrement dans les secteurs des matériaux de construction, de l'agroalimentaire et du gaz butane. Cependant, beaucoup d'autres créneaux, comme les services et la transformation des produits agricoles, restent encore boudés par ces mêmes opérateurs. A titre d'exemple, on cite le cas du parking à étages inscrit au tableau des urgences et qui ne suscite pas encore d'intérêt manifeste auprès de ces derniers, malgré la disponibilité affichée par les responsables et élus locaux pour faciliter sa réalisation au plus vite afin de désengorger la circulation au chef-lieu de wilaya. En ce qui concerne le secteur de la petite et moyenne entreprise, celui-ci commence peu à peu à faire parler de lui à travers la mise en place d'une direction de l'exécutif rattachée au ministère de la PME et de l'Artisanat. Son premier responsable a déjà entamé ses activités avec l'objectif d'assurer une relance effective et urgente de ce volet important de l'économie nationale en créant le maximum d'entreprises de cette taille. Soulagement après les dernières pluies Les dernières pluies qui se sont abattues sur la wilaya ont été particulièrement bénéfiques pour l'agriculture et l'alimentation en eau potable. Même si le niveau souhaité des deux barrages est loin d'être atteint, il a été enregistré quand même des apports supplémentaires de l'ordre de 2 300 000 m3. L'ouvrage d'Oued Fodda a reçu 1 300 000 m3 et celui de Sidi Yacoub 1 000 000 m3. Le premier, destiné à l'irrigation, était presque à sec, alors que le second n'emmagasinait que 69 millions de m3 sur une capacité globale de 286 millions de m3. Ce dernier est utilisé autant pour l'agriculture que pour l'AEP du chef-lieu de wilaya ainsi que d'une bonne partie du nord de la région. Les fellahs qui ont beaucoup souffert de la sécheresse, vont pouvoir, à la faveur de ces précipitations, entamer les travaux de labours-semailles.