Au lendemain de sa défaite face à l'ES Sétif (0-2) pour le compte de la mise à jour du calendrier, le NA Hussein Dey s'est embourbé dans une crise profonde sans précédent. Une défaite de trop qui a signé le départ du président Mourad Lahlou et de l'entraîneur de l'équipe Boualem Laroum. Le premier avait annoncé son départ avant le début de la rencontre face à l'ESS affirmant qu'il ne peut plus supporter le climat malsain qui règne autour de l'équipe. « J'ai eu deux altercations durant la semaine avec des supporters et de ce fait j'ai décidé de me retirer définitivement de la gestion du club », dira-t-il en substance. En effet, certains supporters en sont venus aux mains avec le président nahdiste, lui reprochant son « gagne-petit » et le fait de libérer à chaque fois les cadres de l'équipe et de les remplacer par des éléments inconnus au bataillon et de niveau régional. Lahlou se défend et affirme qu'il n'a trouvé aucune aide des pouvoirs publics. « Je n'ai reçu que 70 millions de centimes de l'APC. L'équipe est au bord de l'asphyxie, je n'ai fait que gérer le club avec les moyens du bord. J'ai hérité d'une situation difficile surtout que le NAHD n'a pas cette culture de s'autofinancer car, depuis l'indépendance, il a toujours été géré par des entreprises publiques. Maintenant, cela fait deux ans qu'on essaye d'inculquer une nouvelle culture à Hussein Dey pour amener le club à compter sur ses propre ressources financières, mais il faut du temps pour y arriver, chose que les gens n'ont pas voulu comprendre. J'ai décidé donc de me retirer définitivement. Ma décision est irrévocable », affirme notre interlocuteur. La décision de Lahlou intervient trois jours avant un autre rendez-vous important à domicile face à la JS Kabylie qui risque, en cas de défaite, d'accentuer la crise. L'équipe nahdiste est plus que jamais en péril, notamment avec le départ de l'entraîneur Boualem Laroum qui a dénoncé le travail de coulisses dont aurait été victime son équipe. En attendant, c'est l'entraîneur adjoint Farid Zemiti qui va assurer l'intérim pour la reprise (aujourd'hui) et le match de vendredi contre la JSK et ce, malgré les critiques et les insultes de supporters frustrés demandant un changement radical. Le départ de Mourad Lahlou ouvre la porte à tous les risques. Ses détracteurs n'auront plus besoin de faire son procès. Il leur cède son poste… et ses désagréments avec. Les anti-Lahlou vont devoir parer au plus pressé pour que le Nasria ne sombre pas dans les profondeurs du classement.