Si la 11e journée du championnat a été fatidique à deux entraîneurs, Abdelkrim Benyellès et Younès Ifticène qui ont quitté leurs clubs respectifs, le CA Bordj Bou-Arréridj et le WA Tlemcen, les deux matchs de mise à jour joués hier l'ont été pour deux autres. Boualem Laroum qui a décidé de quitter le NA Hussein-Dey, à l'issue de la défaite de son équipe face à l'ES Sétif, non sans porter de graves accusations sur d'éventuelles tricheries et des jeux de coulisses, et Abdelkader Amrani, le coach de l'USM Alger, dont l'équipe a subi un troisième revers en championnat en s'inclinant dans le derby algérois face au Mouloudia. L'ex-entraîneur de l'ASO Chlef devait rencontrer hier soir le président Allik pour lui présenter sa lettre de démission estimant que le ressort s'est cassé au sein de l'équipe puisque ses consignes ne sont plus respectées et l'environnement est devenu intenable, selon ses propres dires. Certaines mauvaises langues sont allées jusqu'à dire que certains joueurs ont levé le pied ou n'ont pas joué avec les tripes, juste pour pousser l'entraîneur vers la sortie. Il faut dire que depuis que ce dernier a commencé à critiquer ses joueurs ouvertement, les choses sont allées de mal en pis. Hier, ses déclarations d'après match trahissaient une certaine amertume et une envie de quitter la barre technique car se sentant trahi quelque part, alors que tout semblait bien fonctionner, il y a à peine un mois. En attendant donc les explications qu'il aura avec son président, les spéculations vont déjà bon train concernant son éventuel successeur où l'on parle de Ali Fergani ou bien d'un retour de Lobello. Toujours est-il que la saignée se poursuit chez nos entraîneurs de la Nationale Une, où seuls deux clubs semblent tenir encore le coup, en l'occurrence l'ASO (avec Belhout) et le MCS (avec Saïd Hammouche). Et le football algérien poursuit sa descente vers les abîmes, sans qu'aucun dirigeant ou responsable s'en soucie.