A quelques semaines maintenant de la désignation des candidats à l'investiture pour la présidentielle américaine du 4 novembre 2008, Hillary Clinton paraît la mieux placée pour représenter le Parti démocrate. La sénatrice de New York maintient toujours son avance sur son rival démocrate, le sénateur de l'Illinois, Barack Obama. Ce dernier vient certes de la supplanter dans les sondages au niveau de l'important Etat de l'Iowa, considéré comme un indicateur significatif des intentions de vote des électeurs de chaque camp, mais cela ne modifie pas le rapport des forces en présence. Hillary Clinton, 60 ans, a déjà pris de la distance sur un adversaire qui ne dispose pas des mêmes relais et moyens financiers. La campagne pour les primaires se juge d'abord par l'ampleur des sommes collectées et dépensées par chaque candidat, et sur ce registre, Hillary Clinton a des arguments nettement plus convaincants que ceux de Barack Obama, en retard sur elle de plusieurs centaines de millions de dollars. En Amérique cela peut faire la différence et il est évident que la sénatrice de New York a la chance d'avoir l'appui de son époux, l'ancien président Bill Clinton, qui a constitué un véritable trésor de guerre. Les amis de Barack pensent pourtant que les jeux sont loin d'être faits et que le jeune sénateur, 46 ans, peut inverser une tendance acquise et ils n'en veulent pour preuve que les sondages dans l'Etat de l'Iowa qui placent leur poulain comme favori. En fait, il faudra compter aussi avec un troisième homme, John Edwards, qui croit pouvoir remporter les suffrages des démocrates à l'occasion des Caucus de début janvier 2008, à l'occasion de votes décisifs. En attendant, Barack Obama, premier candidat afro-américain à la Maison-Blanche, affiche une détermination sans faille et il a pu mettre en difficulté Hillary Clinton lors de débats orageux et sans concessions. La sénatrice de New York semble avoir jusqu'aux faveurs de George Bush qui estime toutefois qu'elle ne pourrait pas battre le candidat du Parti républicain à l'élection présidentielle. Sans doute le président américain actuel préjuge-t-il lui aussi de l'évolution des événements. A ce stade de la campagne, il suffirait d'une révélation sur l'un ou l'autre des candidats pour faire basculer les intentions de vote. Aussi Barack Obama a-t-il pris les devants en confiant qu'il avait consommé de la cocaïne. En est-il quitte pour autant ? A quelques semaines seulement de l'investiture du candidat de chaque parti, la course à la présidentielle américaine s'apparente à un parcours parsemé d'imprévus. Il n'y faut rien exclure, y compris un spectaculaire retournement de situation. Mais au profit de qui ?