Avant-hier, à la salle des spectacles Douniazad de Maghnia, le candidat du front national algérien, le député Mohamed Benhamou, a enflammé l'assistance avec un discours simple mais percutant. Le moment le plus fort du meeting, c'est lorsqu'il a appelé sur la tribune les candidats, un à un, et les a exhortés à jurer de ne pas tromper la population. « Jurez devant ces citoyens, dites-leur qu'on ne vous mentira pas ! » Sautillant par ci, par là, il interpellait des militants d'autres partis, présents dans la salle, « Levez-vous, vous êtes nos frères, merci d'être venus. Entre nous le sandoug ». Le ton montant crescendo, le député, comme en transe, a rappelé l'injustice dont est victime Maghnia : « cette grande commune ressemblant à un village », « qu'ont-ils fait les élus qui se sont succédés à la tête des APC ? » Et de promettre un meilleur avenir à cette ville qui a engendré le premier président de la République, Ahmed Ben Bella. Hocine Abdelmalek, puis Boualemen Lalam, têtes de listes APC et APW, abonderont dans le même sens avec un langage simple, mais direct : « Nous sommes les enfants de cette ville, nous n'avons jamais tenu les rênes, nous sommes nouveaux, essayez-nous, on ne vous décevra pas ! »