«Le discours entretenu par l'Alliance présidentielle au sujet des quotas est dangereux et irresponsable», a noté, pour sa part, Amara Benyounès. La salle omnisports d'El Biar sur les hauteurs d'Alger était pleine à craquer, hier, à l'occasion de l'ultime meeting qu'avaient animé les deux leaders de l'Alliance républicaine, Amara Beyounès et son compagnon Réda Malek. Des youyous fusaient de partout et des slogans du genre «Djazaïr hourra dimocratia» (Algérie libre et démocratique) se faisaient entendre, au moment de l'accès des deux hommes à la tribune. Réda Malak, chef de file de l'ANR, a été le premier à prendre la parole. «Le réveil républicain est aujourd'hui une réalité incontournable», a-t-il martelé d'emblée. Réda Malek poursuit son discours en mettant en exergue les maux sociaux dans lesquels se débat au quotidien le peuple algérien livré, selon lui, aux multiples «régressions». Entre autres vicissitudes que subit la population, le président de l'ANR a cité le chômage, la marginalisation et surtout la non-prise en charge des doléances des citoyens. De telles réalités aussi dures les unes que les autres, si elles se sont accentuées au fil des années, cela est dû au fait que «nos institutions sont pourries et leurs représentants inaptes», a aussi clamé le président de l'ANR. L'Algérie dispose bel et bien de capacités pour mettre sur pied des institutions économiques et politiques fiables, a ensuite affirmé le leader de l'ANR. Ce dernier a, toutefois, insisté sur le fait que le changement escompté du prochain scrutin des législatives est d'abord «un changement d'hommes». «Le choix des hommes est fondamental», n'a-t-il cessé de répéter tout en mettant l'accent sur le profil des candidats à la députation issus de l'Alliance républicaine, notamment pour la circonscription d' Alger, qui «aiment leur pays et envisagent de contribuer à son développement». Ensuite, Amara Benyounès, président de l'UDR (parti en attente de son agrément), tête de liste à Alger pour le scrutin des législatives, accède à la tribune. «Les repentis sont interdits d'accès à nos meetings», a-t-il dit. Il annonce d'emblée la couleur. Il revient ensuite sur les déclarations des leaders de l'Alliance présidentielle, notamment au sujet des «quotas» que chacun des trois partis de ce conglomérat politique compte obtenir à l'issue de l'élection de jeudi prochain. «Le discours entretenu par l'Alliance présidentielle au sujet des quotas est dangereux et irresponsable», a-t-il noté. Il cible plus particulièrement et sans le nommer le parti de Ahmed Ouyahia. «Cette formation a évolué dix ans durant au sein du sérail et aujourd'hui, en pleine période électorale, elle présente aux Algériens une série de propositions (...) Nous leurs disons tout simplement pourquoi vous avez mis tout ce temps à ne pas appliquer ces propositions?», a souligné en substance le patron de l'UDR. Amara Benyounès n'a pas, en outre, épargné la secrétaire générale du PT. En effet, sans la nommer, le numéro un de l'UDR se demande pourquoi Louisa Hanoune s'entête à croire que les attentats du 11 avril dernier ont été commandités par «une force étrangère», alors que ces massacres ont été publiquement revendiqués par le réseaux d'Al Qaîda. Benyounès a aussi appelé l'assistance à se rendre massivement aux urnes jeudi prochain. Tout comme le leader du RCD qui a animé, par ailleurs, un meeting hier à Alger devant une forte assistance à la salle Harcha.