Les cas répertoriés par cette institution hospitalière ne tiennent pas compte de la prostitution clandestine qui gangrène aujourd'hui toutes les cités du littoral, dont les 11 collectivités locales que couvre le secteur sanitaire d'El Mohgoun. Un nouvel équipement dit « chaîne Elysa », pour le dépistage du Sida, vient d'être réceptionné par les responsables du Secteur Sanitaire d'El Mohgoun. L'acquisition de ce nouvel appareil s'inscrit dans le cadre de la lutte contre cette maladie infectieuse, dont le nombre de personnes atteintes demeure important « L'opération du recensement des malades séropositifs est préservée par le Code pénal, d'où la communication des statistiques réelles reflétant le nombre exact des cas dépistés au niveau du services des analyses du secteur est devenue problématique », apprend-on d'une source responsable du secteur sanitaire. D'ailleurs, même les cas répertoriés par cette institution hospitalière ne tiennent pas compte de la prostitution clandestine qui gangrène aujourd'hui toutes les cités du littoral, dont les 11 collectivités locales que couvre le secteur sanitaire d'El Mohgoun. A cet effet, un nouveau projet pour la création d'un centre de dépistage anonyme et gratuit est à l'étude. Le site de l'implantation de cette nouvelle unité n'a pas été encore dévoilé. Cependant, les responsables de la même infrastructure hospitalière ont affirmé qu'il sera érigé dans une commune à forte concentration. Une fois opérationnel, le CDA, qui permettra aux malades d'effectuer leurs analyses médicales sans établir leur identité, sera chapeauté par un laborantin et un psychologue pour l'orientation des nouveaux cas vers les services spécialisés. Ceci dit, toutes les analyses seront codifiées pour préserver l'anonymat. Une maladie difficile à maîtriser Dans le cadre de la vulgarisation du programme de prévention contre la VIH, deux caravanes sanitaires ont été lancées à partir d'hier par la direction de la Santé de la wilaya, pour une durée de 10 jours. Une démarche qui a été initiée en collaboration avec le mouvement associatif dans le cadre de la journée mondiale de la lutte contre le Sida. Ces caravanes de sensibilisation ont ciblé deux créneaux, à savoir la santé scolaire et la population. « La sensibilisation en milieu juvénile était pratiquement inexistante. Cette population vulnérable, dont la moyenne d'âge se situe entre 16 et 20 ans, a besoin d'être sensibilisée sur les méthodes de la transmission de la maladie ainsi que sur les règles fondamentales de la prévention », apprend-on. A cet effet, une équipe multidisciplinaire, regroupant un médecin généraliste, un chirurgien dentiste, un technicien de la santé publique et deux psychologues, prendra en charge le programme de sensibilisation entrepris dans les lycées et les places publiques. « Les deux derniers jours de la caravane de sensibilisation seront réservés à la population incarcérée. La même équipes sillonnera les maisons d'arrêts pour sensibiliser les prisonniers sur les effets de la drogues et de la toxicomanie dans l'évolution du virus du Sida », dira une source de l'hôpital. Notons que le lancement de cette caravane intervient à titre complémentaire de celle lancée en octobre dernier dans le cadre de la lutte contre le tabagisme et la toxicomanie. « Les bilans ne sont pas toujours fiables, car la prostitution clandestine demeure incontrôlable et le dépistage est à son stade embryonnaire », apprend-on de sources médicales. En outre, les médicaments sont excessivement chers. Le traitement qui s'élève à environ 700 dollars, se traduit localement par 10 millions de centimes par moi, étant donné que la prise en charge régulière peut prolonger la vie jusqu'à 13 ans, au maximum 14 ans. Selon les mêmes sources, « l'usage des préservatifs n'est pas répandu. Celui-ci constitue un tabou, au même titre que la maladie elle-même, qui renvoie à la sexualité, aux maladies honteuses et aux pratiques immorales ». A Oran, les malades séropositifs n'ayant pas de complications reçoivent un traitement bimensuel. Les séropositifs ayant subi des problèmes de santé reçoivent un traitement mensuel, vu que le virus a déjà contaminé le sang.