Le nombre de transporteurs clandestins assurant le transport dans plusieurs régions de la daïra de Makouda ne cesse de se multiplier. Aujourd'hui, l'on ne peut pas nier que ce sont ces transporteurs qui permettent aux villageois de se déplacer pour aller à leur lieu de travail, ou pour les écoliers de rejoindre leurs écoles. A Makouda et à Boudjima, le nombre de ces derniers pourrait atteindre la centaine, indique-t-on. Devant l'incapacité de ces APC à assurer le ramassage scolaire pour plusieurs élèves, ce sont ces transporteurs qui accomplissent cette tâche. Cependant les risques existent, les parents d'élèves, les élèves eux-mêmes et bien évidemment même les transporteurs connaissent les risques qui pourraient se produire en cas d'accident. « Heureusement qu'on n'a pas signalé d'accident grave depuis qu'on a commencé à transporter les voyageurs », dira un jeune transporteur qui souhaite que ces transporteurs soient régularisés un jour. Mais, un autre problème se pose. La plupart des ces transporteurs sont jeunes et certains ont de nouveaux permis. Avoir un nouveau permis et travailler comme transporteur de voyageurs, est porteur de risques pour les usagers. Toutes les personnes interrogées sur cette question qui à l'intérêt général des citoyens, se sentent conscientes des dangers que représente cette activité illégale. Toutefois, elles déclarent que c'est grâce à ces transporteurs que le citoyen peut se déplacer dans ces contrées. Mais, ce n'est pas la seule activité illégale dans la daïra de Makouda. Après le départ de la gendarmerie depuis presque cinq ans, les élus locaux se sont montrés incapables seuls de se pencher sur les problèmes et les activités illégales engendrées surtout par le chômage, mais aussi par l'anarchie qui affecte plusieurs domaines. Cependant, ce qui est incompréhensible pour plusieurs habitants de ces régions c'est l'attitude des responsables locaux qui préfèrent le laisser-aller et le silence. La régularisation de certains transporteurs, en leur attribuant des autorisations d'exploitation des lignes de transport à ces derniers est souhaitée par les usagers de ces lignes non desservies par les transporteurs de voyageurs agréés. Dans tous les cas, ces transporteurs ne demandent qu'à continuer à assurer un service public pour les écoliers.