Les citoyens de la région nord de la wilaya de Tizi Ouzou ont dû emprunter d'autres routes pour se rendre à leur travail. A l'origine de ces désagréments, des citoyens des deux villages en colère qui voulaient se faire entendre. A Ouaguenoun, les villageois de Lazib Ouhaddad ont, dès les premières heures de la matinée, procédé à la fermeture de la route reliant la commune à Tizi Ouzou. Ils reprochent aux autorités locales l'abandon et le laisser-aller dans lesquels se débat leur village depuis des années. Les pistes, estiment-ils, deviendront impraticables avec les premières pluies attendues pour les prochains jours. Les réseaux d'assainissement ne sont pas en reste. Les villageois réclament de leurs élus qu'ils lancent les travaux comme ils l'ont fait dans d'autres localités de la commune. Cependant, ce regain de tension est provoqué, semble-t-il, par la réponse du président de l'APC de Ouaguenoun à une lettre qui lui a été adressée en date du 7 novembre et dans laquelle les citoyens de Lazib Ouhaddad ont énuméré de nombreux problèmes. Dans un courrier sous forme d'affichage public, l'élu estimait, selon notre source, que ces revendications ont été satisfaites et que le village a bénéficié du même nombre de projets que les autres situés dans sa commune. Hier, vers midi, une rencontre a réuni les représentants de ce village avec le chef de daïra pour discuter des problèmes rencontrés. Toutefois, certaines voix de la même commune estimaient que cette rencontre avec le chef de daïra pouvait, elle aussi, avoir lieu il y a des années, considérant que c'est juste une manière de mettre la pression sur le maire qui est d'une autre tendance politique. De leur côté, les citoyens de la commune de Makouda bloquaient dès la matinée la RN72 qui relie leur commune à la ville de Tizi Ouzou. A l'origine de leur colère, les villageois reprochent aux transports des voyageurs leur incapacité à répondre à la demande des citoyens constitués majoritairement de travailleurs exerçant dans la ville de Tizi Ouzou et d'étudiants. Ils demandent aux transporteurs, paradoxalement nombreux, de s'organiser et d'assurer la navette dans l'après-midi. Un problème vécu, en effet, par de nombreuses communes dans la wilaya de Tizi Ouzou qui dépend entièrement du transport privé des voyageurs. Ils soulevaient, là, un inconvénient qui est derrière la paralysie de toute la machine économique de la région. Les transporteurs constitués essentiellement de jeunes, n'ont, en effet, aucun professionnalisme et connaissance dans le métier du transporteur.