Inscrite durant les années 1980 dans le cadre de la dynamique du redéploiement de l'ex- Sonelec, l'unité de production et de montage de climatiseurs à Larbaâ Nath Irathen est restée un projet inachevé tant sur le plan de la réalisation que la mise en œuvre technique. En effet, l'infrastructure réalisée à 80% durant les années 1990 est aujourd'hui dans un état abandon. Livrée au pillage, au vandalisme et aux aléas de la nature, le site d'Aboudid ressemble désormais à un vaste édifice d'après guerre qui ne connait ni propriétaire, ni occupants. C'est là un triste décor qu'offre la centaine de mètres cubes de bétons étalés sur plusieurs hectares au cœur même de la zone d'activité de ladite ville. Personne ne peut aujourd'hui encore donner une estimation réelle de la cagnotte absorbée par l'opération de réalisation des bâtiments et celle qui relève des recettes communales. Il est important de signaler que le projet en question a dévoré une importante superficie de terrain touchant même les parcelles de particuliers dont certains ont été dédommagés, à divers degrés. Aussi, la ville de Larbaâ Nath Irathen et ses environs enregistrent aujourd'hui un nombre impressionnant de chômeurs eu égard à son taux de densité et à sa population juvénile. L'entreprise propriétaire des lieux, à savoir aujourd'hui l'ENIEM, ne semble pas vouloir faire renaître le projet au moment où l'on parle de sa liquidation. Ainsi, c'est le statut quo. L'immense hangar réalisé à coups de milliards sur les fonds publics ne cesse de se dégrader. Enfin, il est à signaler que par le passé, plusieurs opérateurs économiques tant nationaux qu'étrangers ont tenté chacun à sa façon de récupérer les lieux, indique-t-on. Toutefois, la lourdeur et la complexité des procédures administratives n'ont pas facilité la tâche, a confirmé un opérateur. A cela s'ajoute l'état de délabrement avancé qui caractérise tout le site dit « industriel » d'Aboudid qui en a dissuadé plus d'un.