L'Organisation nationale des moudjahiddine (ONM) de la région de Bouzeguène a organisé une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe du colonel Mohand Oulhadj, à l'occasion de la commémoration du 35e anniversaire de sa mort, le 2 décembre 1972, à l'âge de 61 ans. Mohand Oulhadj, de son vrai nom Akli Mokrane, est né le 7 mars 1911 à Bouzeguène dans un milieu qui se distingue par la piété et le mécénat. Après des études primaires, sanctionnées par l'obtention du certificat d'études en 1926, il met fin à ses études et opte pour la vie active pour aider son père forgeron de son état. Quelques années plus tard, il tente une courte expérience dans une usine en France en qualité de chef d'équipe. Il revient dans son village pour ouvrir une boutique d'alimentation générale et est chargé en parallèle du poste de président de la djemaâ de l'Akfadou, jusqu'au déclenchement de la lutte armée. Il vend son fond de commerce et fait don du produit de la vente au profit de la révolution. En novembre 1954, il était déjà un homme convaincu et n'a pas hésité un seul instant à prendre les armes aux côtés de Krim Bekacem, Amirouche, Abane, Si Abdellah… Il assume de lourdes responsabilités dans l'organisation des maquis. Après le congrès de la Soummam, le 20 août 1956, Si Mohand Oulhadj est promu sous-lieutenant, chef de la région IV (Azazga) de la Zone 3, Wilaya III. Grâce à son organisation, son intelligence, sa clairvoyance et son courage, il est promu commandant politique de la Wilaya III, comme adjoint du colonel Amirouche. A la fin de l'année 1959, après la mort de Amirouche, il est nommé par le CCE, colonel, chef de la wilaya III et cela jusqu'à l'indépendance. Le colonel Mohand Oulhadj a eu l'insigne honneur d'être le premier à hisser le drapeau de l'indépendance à Sidi Fredj et avait prononcé un discours historique en tamazight. Mohand Oulhadj a assumé le commandement de 7e Région militaire (1962/1964). En 1966, il est membre du secrétariat exécutif du FLN et membre du conseil de la révolution à partir de 1967 et cela jusqu'à sa mort en 1972. Le colonel Mohand Oulhadj repose à Bouzeguène, au pied de la zaouïa de Sidi Amar Oulhadj, dans une tombe simple, aux côtés de sa mère et de sa fille. A Bouzeguène, il n'existe rien d'autre pour nous rappeler le colonel Oulhadj, que son effigie, très peu réussie d'ailleurs, suspendue sur un mur d'un bâtiment. Une avenue de la ville et un lycée portent son nom mais d'aucuns souhaitent l'édification d'une stèle digne de cette homme.