Le potentiel solaire de l'Algérie, représentant dix fois la consommation mondiale en énergie, est à même d'assurer l'énergie nécessaire aux différentes applications industrielles, pour peu que les capacités technologiques dans ce domaine connaissent un accroissement significatif. C'est ce qui ressort de l'exposé des experts algériens participant hier à Alger à une journée d'étude sur les énergies renouvelables. Organisée à l'initiative de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie), cette journée a vu la participation d'éminents spécialistes allemands représentant l'agence allemande de l'énergie (DENA), des instituts et des entreprises spécialisés dans le photovoltaïque. Pour le directeur de recherche au centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Sifeddine Labed, « beaucoup reste à faire en matière de développement des énergies renouvelables en Algérie, notamment l'énergie solaire d'origine photovoltaïque, même si plusieurs programmes sont déjà lancés pour la production de l'électricité à partir de stations hybrides utilisant l'énergie solaire et le gaz naturel ». Selon M. Labed, le photovoltaïque constitue aujourd'hui la technique la plus indiquée pour alimenter pas moins de 50 000 foyers non connectés au réseau électrique national interconnecté se trouvant, notamment, dans les régions du Sud. Le potentiel photovoltaïque de l'Algérie est estimé, selon le même expert, entre 250 et 400 mégawatts (MW) avec un rayonnement solaire de 3000 heures par an. Il dira que l'Algérie, de par sa situation géographique, bénéficie des conditions favorables à l'utilisation des énergies renouvelables, en particulier l'énergie solaire d'origine photovoltaïque et l'introduction de ces nouvelles énergies est aisément envisagée sur de nombreux sites. Dans le cadre du développement de ces énergies, plusieurs projets et programmes solaires ont été initiés et développés par quelques entités algériennes chargées de la recherche et du développement des énergies renouvelables. Le représentant du CDER citera, à titre d'exemple, le projet de construction, en partenariat avec l'Allemagne, d'une centrale thermique à tour en cours de réalisation dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Il faut savoir à cet effet que l'Algérie s'est fixé comme objectif de produire 5% de l'électricité à partir de l'énergie solaire à l'horizon 2015. L'Allemagne étant le leader mondial dans ce domaine ambitionne de s'imposer sur le marché algérien avec sa technologie hautement innovatrice. Pour sa part, le directeur général de l'AHK Algérie a indiqué que « l'ambition des autorités algériennes à augmenter la part des énergies renouvelables dans la production électrique nous a fortement encouragés à promouvoir le potentiel de ce marché au niveau de l'économie allemande ».