Le ministère français des Affaires étrangères et européennes a mis en exergue « la menace renouvelée émise par Al Qaïda à l'encontre des intérêts français au Maghreb » et qui « ne peut être ignorée ». Ainsi, ce site informe les voyageurs qu'il « est recommandé de faire preuve d'une grande vigilance, de limiter les déplacements à l'intérieur du pays et de suivre avec une extrême précaution les consignes de sécurité ». Le site des Affaires étrangères et Commerce international du Canada recommande d'éviter « tout voyage non essentiel à l'extérieur des grands centres en Algérie ». Il précise que « bien que la ville d'Alger et les banlieues environnantes aient connu jusqu'à récemment un déclin du nombre d'incidents imputés à des terroristes, la situation en matière de sécurité demeure une source de préoccupation, d'autant plus que les attentats à la voiture piégée des 11 avril et 11 décembre dans des quartiers jugés sécuritaires ont fait de nombreux morts ». Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de Suisse affirme : « Les voyages en Algérie présentent des risques. Depuis fin 2006, le nombre d'attentats perpétrés dans les villes a de nouveau augmenté. Les cibles sont souvent des institutions publiques. Des attentats sont également commis contre des étrangers et des infrastructures étrangères. » Les ministères des Affaires étrangères ne peuvent, en aucun cas, être tenus responsables d'incidents qui pourraient survenir pendant un voyage. La multiplication d'actes terroristes et la dégradation de l'image de marque de notre pays n'ont pas créé un contexte favorable au voyage. Les opérateurs risquent d'enregistrer une baisse globale de leurs ventes même si celle-ci peut être moins profonde que prévue. A chaque attentat, on enregistre une baisse de fréquentation hôtelière, particulièrement de la clientèle européenne, surtout dans les grandes chaînes internationales installées en Algérie, le temps pour eux de voir comment évolue la situation. La sensibilité au danger terroriste a toujours été plus exacerbée chez les Français que chez leurs partenaires européens. Dès qu'il se produit un attentat, on voit le pays sur tous les écrans de télévision. Il complique la mission des pouvoirs publics qui veulent gommer cette image de destination « peu sûre » qu'est l'Algérie. Un travail de longue haleine que les récents attentats terroristes ne viennent pas faciliter. Mais le tourisme est résistant. Francesco Frangialli, secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme, en est convaincu, car selon lui, « les conséquences de ces crises ont modifié les comportements : vacances toujours plus courtes, prises autant que possible dans un environnement familier, décisions de dernière heure, changements de dernière minute, le tout facilité par l'usage d'internet ». Les gouvernements étrangers ont longtemps déconseillé « les voyages dans ce pays » et affirment que « les voyages touristiques individuels demeurent déconseillés en Algérie ».