« Vu l'ampleur que le squat des trottoirs ne cesse de prendre, nous demandons s'il existe vraiment une réglementation qui lui soit réservé », dira une femme outrée par le comportement de certains commerçants qui ne respectent nullement les espaces réservés aux piétons. C'est ce phénomène qui est qualifié de « squat des trottoirs ». Un squat forcément contraire à la réglementation en vigueur et qui défigure l'image du centre-ville quand les commerçants n'hésitent pas à exposer leurs marchandises à l'extérieur de leurs boutiques, accaparant ainsi une large portion de l'espace piétons. La conséquence est que ces derniers se trouvent grandement gênés dans leurs mouvements. « Le squat des trottoirs situés aux alentours des établissements scolaires, à l'image de l'ancien marché, expose la vie de nos enfants aux dangers. Ces derniers trouvent du mal à pénétrer dans l'école et surtout n'arrivent pas à suivre leurs cours à cause du vacarme causé par les commerçants », dira un habitant. En effet, le tronçon du trottoir qui reste est tellement étroit que deux personnes ne peuvent pas s'y croiser. « Cet état de fait oblige souvent les riverains à descendre sur la chaussée, avec tous le risque que ce comportement peut engendrer, notamment quand le trottoir squatté borde une chaussée où la circulation automobile est très dense », apprend-on. Interrogés, certains commerçants nous ont déclaré que chacun d'entre eux a le droit d'occuper environ 40 mètres à l'extérieur de son magasin. Un fait qui a été complètement dénoncé par un magistrat près le tribunal d'Arzew, où une dizaine de commerçants a dû comparaître mercredi dernier pour des affaires relatives à ce délit, c'est-à-dire le squat des trottoirs. Notons qu'avec cette procédure, les autorités locales d'Arzew ont commencé d'ores et déjà à réagir contre ce phénomène.