Malgré les dispositions de l'arrêté interministériel (ministères de l'Intérieur et du Commerce) de septembre 2006 relatif au marché informel, aucune opération concrète et digne de ce nom n'a été engagée au niveau de la ville d'Arzew à part certaines, sporadiques, comme celles de la récente démolition des baraques de vente de fruits et légumes au niveau de la cité Ben-Boulaïd et qui n'est pas arrivée à terme, afin d'éradiquer le phénomène du commerce illicite existant et ses tendances à squatter les trottoirs et les espaces réservés à la circulation piétonne et, parfois, motorisée. Ainsi, presque tous les locaux commerciaux situés au centre- ville, à l'instar des magasins d'habillement, de vente d'électroménagers et d'alimentation générale, participent à cette “confiscation” des trottoirs qui, dans certains lieux, ne dépasse absolument pas le mètre de largeur, en exposant et présentant leurs produits à l'extérieur de l'enceinte de leurs locaux commerciaux, encombrant de ce fait, tout mouvement de circulation piétonne. Même les véhicules du personnel et des clients de certaines institutions publiques situées au niveau de l'artère principale de la ville, à l'instar de Sonelgaz, la BDL, la SAA, la grande poste et prochainement lors de l'ouverture du nouveau siège de la daïra, ne trouvent pas mieux, faute de parking, que de stationner anarchiquement sur les trottoirs limitrophes à leurs bâtiments, obligeant, ainsi, les piétons et surtout les nombreux lycéens, dont l'établissement scolaire est situé à quelques pas, à slalomer entre les voitures ou à se “rabattre” sur la voie très fréquentée réservée à la circulation des véhicules. Même les multiples chaînes de voitures, devant s'alimenter en carburant auprès des trois stations services limitrophes, contribuent énormément à cette “razzia” de lieux publics réservés aux sans véhicules. C'est ainsi que les espaces urbains de la ville sont envahis au détriment de la population qui, faute d'espaces, est obligée de se frayer un chemin salutaire afin d'arriver indemne chez elle. Ce qui est vraiment dramatique et amusant à la fois, c'est que la majorité des trottoirs des grandes artères sont peints, sûrement pour l'embellissement de la ville, en rouge et blanc, ce qui est synonyme dans le code de la route de stationnement interdit, mais nos chauffeurs, sachant qu'ils ne seront nullement inquiétés, ne respectent même pas les plaques, bien mises en évidence, indiquant le stationnement de jours pairs et impairs.