Alors que le droit à l'instruction est garanti par la Constitution jusqu'à l'âge de 16 ans, voilà qu'un élève de 7 ans et demi, et de surcroît handicapé moteur autonome, se voit exclu de son école primaire Larbi Kadour Sidi Hassen de Chéraga (Alger- Ouest) dès la première année. Medjdabi Sofiane, fils unique de son père Abdelkader, a été jeté à la rue en novembre 2005. Le père malheureux a, à plusieurs reprises, interpellé le directeur de l'école, Boukhil, sur les raisons objectives de cette exclusion ô combien injuste, voire illégale. En vain. Le 25 janvier 2006, le père adresse un rapport à l'attention de l'inspecteur général de l'éducation. Peine perdue. En allant voir l'inspecteur de la circonscription de Chéraga, le père a été surpris par la réponse de ce dernier : « Ton fils, sa place n'est pas dans notre école. Place- le ailleurs ou garde-le à la maison ! » Un grain d'espoir jaillit le 30 septembre 2007, lorsque le directeur de l'éducation de Chéraga et son inspecteur signent une suite favorable pour la réintégration du pauvre Sofiane. A la grande stupeur du père, le directeur de l'école refuse l'application de la recommandation en orientant, de nouveau, la demande à l'adresse du secrétaire général de l'éducation le 7 octobre 2007. Ainsi, l'élève reste à ce jour privé de son droit à l'instruction alors que le père est ballotté entre l'école et la direction de l'éducation. Même un centre de réadaptation à Ben Aknoun a refusé d'intégrer l'enfant. Les responsables du ministère de l'Education nationale sont vivement interpellés.