Si elles ont été riches en informations médicales et scientifiques, les assises internationales organisées à Annaba par la Société algérienne d'oto-rhino-laryngologie (ORL) n'ont, cependant, avancé aucun chiffre sur les cas de surdité en Algérie et les dépenses engagées par les pouvoirs publics pour leur prise en charge. Rien n'a été dit sur cet aspect qui a son importance, ni sur son impact sur la société. Il faut dire que ces assises qui ont vu la participation d'imminents spécialistes d'Algérie, de France et du Maroc, ont permis d'appréhender un grand nombre de questions. Toutes avaient pour objectif de donner une image fidèle sur la surdité dans notre pays. Peut-on dire que les approches ont été pluridisciplinaires avec, au programme, la neurophysiologie de l'oreille interne et l'implantation des implants cochléaires ? En traitant durant 3 jours, des thèmes ayant mis en relief toute la complexité des actions à entreprendre, les intervenants ont voulu être pragmatiques dans leurs approches. Celles-ci portent sur le dépistage précoce et le diagnostic, ainsi que le traitement de la surdité de toutes les tranches d'âge de l'enfant à la personne âgée. Le rapport final, qu'ils ont établi pour être soumis au ministère de la Santé, se veut être un plan d'actions d'urgence. Les oto-rhino-laryngologistes algériens, français et marocains ont émis des hypothèses probables d'interventions. Revues et corrigées par les animateurs des ateliers mis en place, elles ont été approuvées en plénière. Pareil programme, le premier du genre en Algérie ainsi que la mise en place d'un Comité national de lutte contre la surdité (CNLS) devraient donner à la puissance publique les éléments nécessaires pour apprécier ce qui doit être fait en toute priorité et les moyens à engager.