Même si la clientèle ne se bouscule pas encore au portillon, il n'empêche que beaucoup de personnes, les vieux nostalgiques notamment, cèdent avec grand plaisir 15 dinars pour s'offrir une carte postale qui représente, sinon raconte tout un pan de l'histoire d'El Bahia. « Je tiens à en choisir une qui raconte vraiment Oran, car je vais l'envoyer en France, à une vieille amie à qui je veux souhaiter une bonne année », confie, sur la place Maghreb, chez Marzoug l'un des trois buralistes qui y activent, un client d'un certain âge. Merzoug, quant à lui, dit que même s'il n'en vend pas beaucoup, il reste néanmoins heureux de voir de potentiels clients s'arrêter devant ses présentoirs pour admirer ses cartes représentant différents quartiers et artères d'Oran. « C'est vrai que c'est un peu timide, mais les gens s'y intéressent de plus en plus », dit-il avant d'ajouter : « Cependant, je déplore qu'il n'y ait sur la place d'Oran qu'un seul producteur de cartes postales, car même si son travail est remarquable, je l'avoue, c'est toujours bon d'avoir de la concurrence. Cela vous pousse à faire mieux et à proposer des gammes plus variées aux clients. »