Les Journées internationales du film d'animation d'Alger se sont clôturées lundi, à la salle Cosmos à Riadh El Feth. Ceux qui s'y sont rendus auront découvert une autre facette plus techniciste et assurément plus fantasque du cinéma d'animation mondial. Organisée par l'association Patrimoine, MD Ciné et l'ambassade de France en Algérie, en collaboration avec la délégation Wallonie Bruxelles, TV5Monde, Unifrance et MediAlgérie, cette 4e édition a tenu ses promesses, assurent ses organisateurs. Les précurseurs de ce genre cinématographique, les Belges,— pays de la bande dessinée et du mythique Hergé — ont été représentés par l'école La Cambre et son animateur Vincent Gilot. La France a mis en avant Gobelins, l'école d'enseignement supérieur et l'école Supinfocum (Ecole supérieure d'informatique et de communication), mais aussi l'Ensad (Ecole nationale supérieure des arts décoratifs). Les Maghrebins n'étaient pas en reste, Florence Pisher, directrice de production à Audimage (Tunis) et Mohamed Beyoud, directeur artistique du Ficam (Festival international du cinéma d'animation de Meknès) ont présenté leur parcours qui n'est pas des moindres. L'Algérie était présente avec Tewfik Fadel, président de l'association Patrimoine, initiatrice de l'événement. Plusieurs ateliers ont été animés par les participants. Cette 4e édition des Journées internationales du film d'animation d'Alger a eu le mérite de présenter aux cinéphiles et autres mordus de BD, pas toujours au fait de ce qui se passe ailleurs, un aperçu du travail énorme qui se fait. Les organisateurs ont voulu que cette édition fasse des émules et crée des vocations. Plusieurs films d'animation ont été présentés comme : Azur et Asmar, (France, 2004, 99 mn), Persepolis (France, 2007, 95 mn), Renaissance de Christian Volckman (France, 2006, 95 mn), L'Enfant roi (animation d'ombres chinoises, 2007, 50 mn) en présence du réalisateur tunisien, Mohamed Houcine Grayaâ avec Le Naufrage de Carthage (Tunisie, 2006, 75 mn). Les organisateurs souhaiteraient que la 5e édition aura un plus large écho parmi le public. Faut-il rappeler que la majorité des grands studios d'animation du XXe siècle « sont apparus, insiste-t-on, dans la première moitié de celui-ci dans quelques pays de la planète et ont gardé une place importante pendant tout le siècle ». Plus tard, à la fin des années 1990, de nouveaux studios d'animation ont vu le jour, souvent de petites boites, telles que Folimage en France ou de grands studios d'anciens pays sous-traitants, comme la Corée.