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Amina Benzebouchi. Porte-parole de la Coordination des enseignants contractuels d'Alger (CECA) « Nous demandons notre intégration en tant que fonctionnaires permanents »
C'est quoi la CECA, est-ce un syndicat ? La Coordination nationale des enseignants contractuels ou CECA n'est pas un syndicat. Il s'agit d'un cadre organisé pour les milliers d'enseignants contractuels-suppléants, tous diplômés de l'enseignement supérieur, qui se battent pour leur intégration dans le corps de l'éducation nationale, c'est-à-dire fonctionnaires à part entière. Inutile donc de solliciter un agrément ? Tout à fait. Notre mission devrait être limitée dans le temps. Nous n'avons pas l'intention de durer d'autant plus que notre objectif est inscrit pour le court ou le moyen terme. Si nous nous sommes organisés en tant que tel, c'est pour faciliter le dialogue avec les pouvoirs publics. C'est bénéfique pour tout le monde. Pour les contractuels et pour la tutelle qui ne serait pas en mesure de discuter avec des milliers d'enseignants en même temps. Quelle est la revendication principale de votre mouvement ? Comme je l'ai déjà dit, nous demandons un droit fondamental : notre intégration dans le corps de l'éducation nationale en tant que titulaires et fonctionnaires permanents. Nous estimons qu'il ne fallait même pas en arriver là dans la mesure où l'école algérienne est faite pour durer. Et avec qui ? Avec l'enseignant, bien entendu. Comment voulez-vous qu'une école puisse durer avec un enseignant suppléant, contractuel, que l'on peut mettre à la porte à n'importe quel moment ? Nous demandons aux pouvoirs publics de régler définitivement cette lamentable situation. Nous sommes en fonction depuis plusieurs années. Cela veut dire que l'Etat nous a fait confiance en nous confiant pendant toutes ces années des enfants de tout âge. L'Etat est en mesure de nous intégrer en recourant à l'ancien système, autrement dit l'évaluation de l'inspecteur territorialement compétent. Sans subir ces concours qui tardent à venir et qui ne permettent qu'à une infime partie d'être intégrée. La CECA c'est Alger, alors que cette frange sociale se trouve partout en Algérie... Nos collègues des 48 wilayas sont en train de s'organiser de la même manière que nous, en CEC (Coordination des enseignants contractuels). Nous recevons des échos favorables. Cela dit, le côté organique une fois réglé, nous passerons à une étape supérieure, consistant à fédérer toutes les CEC du pays. Entre-temps, nous sommes prêts à dialoguer avec le ministre de l'Education nationale si la tutelle n'y voit pas d'inconvénient.