Les enseignants contractuels du secteur de l'éducation nationale de la wilaya d'Alger appellent le ministre de tutelle, Boubekeur Benbouzid, à « régler définitivement le problème », c'est-à-dire leur intégration dans le corps de la Fonction publique. « Nous sommes des milliers à exercer dans les trois paliers de l'éducation nationale avec un statut de contractuel. Ce qui nous met dans une situation de précarité. L'administration peut mettre fin à notre relation de travail à n'importe quel moment », se plaint un groupe de délégués, en sit-in devant la Maison de la presse Tahar Djaout depuis samedi dernier. Organisés en coordination avec la Coordination des enseignants contractuels d'Alger (CECA), ils occupent des postes de professeurs de lycée, de professeurs de l'enseignement moyen et enseignants du primaire. Quasiment tous pourvus d'une licence de l'enseignement supérieur, certains d'entre eux « sont en poste depuis plus de dix ans », tient à souligner Amina Benzebouchi, porte-parole du Ceca. « Nous sommes exclus de l'application des dispositions du décret portant intégration des contractuels. D'année en année, notre situation ne cesse de se précariser. Après des années de loyaux services, nous sommes en droit de demander notre intégration dans le corps, c'est le minimum que nous puissions revendiquer », enchaîne une collègue, professeur dans un lycée d'Alger. Un autre enseignant tient également à dénoncer le fait que les salaires aient été revus à la baisse. « De 19 000 DA, nos revenus ont été révisés à la baisse, soit 16 000 DA. Ceci au moment où nos collègues titulaires perçoivent 23 000 DA », a-t-il indiqué. A lire une décision de « recrutement », l'enseignant est soumis à un statut précaire et une relation de travail pouvant être rompue « sans préavis ». « On nous dit qu'il y a des concours d'intégration, mais la réalité du terrain est tout autre. Nous appelons les autorités publiques au respect des engagements, et ce, à travers l'intégration de l'ensemble des contractuels concernés par les dispositions arrêtées pourtant par ces mêmes autorités », soulignent encore les animateurs du CECA.