La seconde édition de la fête de l'orange, après celle organisée en 2005, a été clôturée jeudi dernier en présence du directeur des services Agricoles, des cadres du secteur, du président et des membres de la chambre de l'agriculture, de producteurs et des invités. Pour rappel, la manifestation qui s'est tenue du 24 au 27 décembre à la salle des expositions du restaurant universitaire de Chlef, avait disparu en 1987 avec la restructuration des domaines agricoles socialistes. Quatre jours durant, les stands des fellahs ont connu une affluence nombreuse, à la faveur de la formule « vente directe du producteur au consommateur », où l'orange était cédée à 40 DA le kilo, soit la moitié du prix pratiqué sur les marchés de la région. La différence de prix constatée est l'oeuvre, nous dit-on, des spéculateurs et mandataires qui imposent leur loi dans le domaine. Au dernier jour de la manifestation, presque toute la marchandise exposée a pu être écoulée, à la grande joie des familles venues découvrir pour la première fois un potentiel agricole important qui faisait la fierté de la région durant les années 70. On exportait des quantités importantes vers la France et l'Espagne et l'orange au niveau local était vendue à 2 DA le kilo ! Mais cela est une autre histoire… Dans une allocution, le DSA, Abdelkader Daamouche, a dressé un bilan encourageant de ces festivités qui, d'après lui, sont l'aboutissement des efforts de toutes les parties concernées. « La manifestation n'est qu'à ses débuts et si nous avons tenu à la relancer après une longue absence, c'est pour en faire une tradition comme par le passé. Il appartient désormais aux gens de la profession de continuer sur cette voie et de perpétuer une ancienne activité à la fois agricole, économique, sociale et culturelle. Nous sommes là pour les aider », nous–a-t-il déclaré. Les responsables de la chambre de l'agriculture ont abondé dans le même sens en louant les efforts de tous les intervenants, lesquels, diront-ils, sont disposés à renouveler l'expérience et à montrer le fruit de leur travail. Des fellahs, parmi les participants à l'exposition, nous ont fait part, eux aussi, de leur satisfaction et de leur désir de voir cette manifestation se tenir annuellement dans un lieu adapté et avec la présence de tous les producteurs agrumicoles de la wilaya. En dépit des difficultés inhérentes surtout au manque d'eau à partir des deux barrages, on garde tout de même l'espoir de redonner au secteur ses marques d'antan.